#CovidSOS Avec #CovidSOS, l'Inde appelle à l'aide sur les réseaux sociaux

Relax

27.4.2021 - 08:35

Twitter et Facebook peuvent parfois sauver des vies. De nombreux internautes se sont tournés vers les réseaux sociaux pour demander de l'aide en Inde. Le pays connaît actuellement une deuxième vague dévastatrice de cas de Covid-19. Si bien que la population n'a pas eu d'autres choix que d'utiliser des hashtags comme #CovidSOS pour trouver des bouteilles d'oxygène ou des places dans des hôpitaux. C'est notre hashtag de la semaine.

ETX Studio

Twitter s'est transformé en centre d'appel à l'aide en Inde. Le dimanche 25 avril, le pays a enregistré son pire record de nouvelles contaminations au Covid-19 avec 349.691 nouveaux cas. Face à l'ampleur de cette crise sanitaire sur le territoire, la population a misé sur les réseaux sociaux et leur pouvoir de viralité pour aider les personnes dans le besoin.

2767 personnes sont décédées en Inde en 24 heures des causes de la Covid-19.
2767 personnes sont décédées en Inde en 24 heures des causes de la Covid-19.
Noah SEELAM / AFP

Pour se faire, plusieurs hashtags ont été utilisés pour tenter de centraliser les demandes et les rendre plus visibles sur la plateforme communautaire : «S'il-vous-plaît évitez d'utiliser les hashtags #CovidSOS et #COVIDEmergency pour les tweets généraux sur la Covid afin de permettre une identification plus facile des tweets qui ont besoin d'une aide urgente», a publié un internaute sur son compte Twitter.

#CovidSOS, #COVIDEmergency2021, ou encore #IndiaNeedsOxygen ont été massivement utilisés par les internautes pour tenter de trouver des lits d'hôpitaux libres ou encore de l'oxygène pour venir en aide aux malades dont l'état était le plus critique. Si certains ont tenté d'aider un proche en demandant de l'aide, d'autres ont repartagé une demande pour augmenter ses chances de devenir virale tandis que d'autres ont partagé des informations cruciales pouvant aider les personnes dans le besoin.

De l'entraide sur Facebook

Un élan de solidarité incroyable qui a également atteint les applications de Mark Zuckerberg. De nombreux groupes sur WhatsApp et Facebook ont été et continuent d'être inondés de messages demandant de l'aide. Visiblement très concernés, certains internautes n'hésitent pas à répondre aux différentes demandes, donnant ainsi la possibilité aux personnes en difficulté d'accéder aux soins nécessaires.

Après avoir demandé de l'aide pour obtenir de l'oxygène pour une personne âgée vivant dans la ville de Gurgaon en Inde, un internaute a finalement trouvé ce dont il avait besoin en à peine 3 heures : «Chers tous, merci beaucoup pour votre aimable aide et votre soutien. Une personne âgée reçoit maintenant de l'oxygène. Vous avez tous soutenu avec beaucoup d'enthousiasme», a-t-il commenté sur sa publication publiée sur la page «HumanKind Global -(prev Caremongers India)« comptant plus de 57.500 membres.

Des réactions mitigées

Face à cette nuée de demandes sur les réseaux sociaux, le gouvernement indien a semble-t-il enfin réagi, a rapporté la presse. Un plan devrait être discuté entre le gouvernement, les hôpitaux et les fournisseurs en oxygène.

La France a également proposé de venir en aide à la population indienne en envoyant des respirateurs à oxygène. L'Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont également annoncé leur soutien.

Pourtant, derrière cet élan de solidarité, de nombreux internautes ont critiqué la gestion de la crise par le gouvernement indien sur les réseaux sociaux. Autant de messages qui n'ont pas été du goût du Premier ministre Narendra Modi. D'après le New York Times, le gouvernement a ordonné à Facebook, Instagram et Twitter de supprimer environ une centaine de publications en ligne, expliquant que ces messages pouvaient inciter à la panique. Pour le moment, les plateformes ont accepté cette demande en rendant les messages inaccessibles en Inde. Malgré tout, les citoyens indiens ne comptent pas arrêter de remettre en question leur gouvernement : «Parce que vous savez qu'il est plus facile de supprimer les tweets que d'assurer l'approvisionnement en oxygène», a commenté un internaute sur Twitter.