Chronique TV«Belle-fille»: un film plein de surprises!
D'Elvire Küenzi
11.12.2020
Alexandra Lamy revient sur nos écrans et prête ses traits à une femme trompée qui a besoin d’air! Elle atterrit en Corse où elle se trouve embrigadée dans une aventure aussi déjantée que savoureuse.
Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais en commençant «Belle-fille», le dernier film de Méliane Marcaggi avec l’actrice qu’on a connue et adorée dans «Un gars, une fille».
Quand je visionne certains films français ouvertement classés dans le genre de la comédie, je reste un peu sur mes gardes, trouvant parfois que l’humour et les situations manquent de subtilité.
Après un départ en fanfare et une situation plus qu’improbable qui m’a fait penser à «Very bad trip», l’intrigue de «Belle-fille» ne semble plus si farfelue et je me prends rapidement au jeu des faux-semblants!
Louise débarque en Corse après avoir découvert que son mari la trompe. Elle rencontre un bel inconnu (joué par Thomas Dutronc), se lâche, fait la fête et fait l’amour mais lorsqu’elle se réveille, son amant d’une nuit a passé l’arme à gauche. Alors que la ronde de flics défile pour enquêter sur cette mort étrange en fouillant la chambre d’hôtel, la famille corse du défunt fait irruption. Il faut dire que le frère dudit disparu est policier. Ben tiens! Et plutôt mignon, le policier.
Tout tourne au vinaigre pour Louise quand la mère de cette fratrie la prend pour... sa belle-fille! La pauvre Louise se retrouve donc à préparer les funérailles de cet homme, retenue contre son gré dans cette famille particulière et surtout particulièrement touchante.
Mais «Belle-fille» n’est pas seulement une histoire drôle où les quiproquos, les mensonges et les malentendus nous font sourire et rire franchement à certains moments. C’est également l’histoire d’une femme qui prend sa vie en mains, qui s’affranchit de son mari, qui réfléchit à la relation qu’elle entretient avec sa fille, qui se détache d’une vie de famille qui ne lui convenait plus et qui retrouve une certaine forme de liberté.
J’ai été émue par Miou-Miou en mère corse endeuillée, j’ai été séduite par Jonathan Zaccaï en flic et frère, j’ai adoré retrouver Alexandra Lamy dans cette Louise combattive et introspective.
«Belle-fille» est donc un bonbon sucré et agréable qu’on prend un sacré plaisir à déguster!