Chronique TV Patrick Sébastien: pourquoi adore-t-on le détester?

Elvire Küenzi

15.2.2019

Patrick Sébastien est un touche-à-tout. Il a écrit plusieurs livres dont un sur la notion de bienveillance et un roman noir. Il a également enregistré des dizaines de CD...
Patrick Sébastien est un touche-à-tout. Il a écrit plusieurs livres dont un sur la notion de bienveillance et un roman noir. Il a également enregistré des dizaines de CD...
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Aussi loin que je m’en souvienne, Patrick Sébastien a toujours fait partie de mon paysage télévisuel. Et depuis le début de ma vie (ce qui ne me rajeunit pas... mais lui encore moins), j’ai toujours aimé le détester.

Alors que sa longue carrière tire à sa fin et que le monsieur tire sa révérence après 23 ans sur le service public, il est temps de tirer son portrait. Ou, du moins, il est temps de comprendre les points qui m’ont toujours agacée chez lui.

Ses émissions populaires

J’ai toujours eu en horreur son show «Le plus grand cabaret du monde». Pourtant, j’adore la culture populaire. Pour moi, ce terme n’est absolument pas péjoratif ni synonyme de médiocrité. Bien au contraire. Mais ces grands rassemblements dans lesquels il aimait surtout parler de lui au détriment de ses invités me donnaient toujours l’impression qu’il prenait toute la place. Il aimait être là, il aimait être sous la lumière. Je crois aussi, qu’au fond, il aimait partager ce qui lui faisait du bien au grand public...

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Ses chansons encore plus populaires

Mais quelle idée de chanter «Le Petit Bonhomme en mousse»? Pourquoi est-ce que ses titres fonctionnent aussi bien? Comme ces mauvais tubes de l’été en fait. Quand j’entends l’une de ses chansons, j’imagine tout de suite une fête de campagne où l’on se mettrait en file indienne pour danser comme des débiles. Un peu comme la danse des canards, quoi.

Et pourtant, lancez-moi le début «Des Sardines» et je chante à tue-tête...

Je suis aussi la première à m’amuser dans une file où l’on danse avec ses amis en gesticulant de tous les côtés sans se rendre compte qu’on ressemble à un poulpe.

Il faut croire que ces mélodies ne sont pas si mal que ça...

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Son attitude «je ne me prends pas pour la queue de la poire»

Ce mélange bobo-popu étrange et irritant fait partie intégrante de sa personnalité. Patrick Sébastien oscille entre l’homme imbu de lui-même et le porte-parole d’un divertissement populaire qui a fait sa preuve à la télévision.

Il y a quelques jours, il a confié au journal «Le Figaro»: «Je ne suis pas un animateur, je suis un artiste». Une pure sortie qui montre toute la considération qu’il a pour lui-même.

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Pourtant, une poire sans queue, ce serait extrêmement bizarre, non? Un peu comme France 2 sans Patrick Sébastien en fait...

Jason Momoa dans «Aquaman»

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
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