Chronique TV«La disparue du Cecil Hotel», le true crime qui donne des frissons
d'Elvire Küenzi
18.2.2021
Tout juste sorti sur Netflix, le nouveau true crime de la plateforme fait froid dans le dos. Prenez un hôtel surnommé «le death hotel», une étudiante canadienne qui disparaît et une étrange vidéo et vous obtenez une affaire des plus mystérieuses. Prenant.
Elle était venue découvrir Los Angeles. Elisa Lam ne quittera jamais la cité des Anges. Le documentaire «La disparue du Cecil Hotel» revient sur cette affaire glaçante qui a secoué les États-Unis en février 2013.
Alors qu’elle voyage seule, la jeune canadienne atterrit dans le quartier de Skid Row et passe quelques nuits dans l’établissement à la réputation et à l’histoire sulfureuse. Bien connu du coin, il a été tour à tour un hôtel de luxe, une résidence pour les drogués du coin puis une auberge de jeunesse. Mais ce qui frappe le plus, ce sont les tragédies qui ont jalonné son parcours.
Un hôtel maudit?
En réalité, l’hôtel semble être un protagoniste de l’enquête, comme s’il était en partie responsable de ce qui était arrivé à la jeune Canadienne. On le dépeint comme un lieu maudit, étrange, propice à déclencher des drames, des meurtres, des suicides. L’ancienne directrice de l’établissement confie qu’en dix ans de carrière à l’hôtel, elle a été confrontée à de nombreux crimes. L’aura qui plane sur l’établissement, d’ailleurs surnommé le «death hotel» est l’un des points forts du documentaire. On en vient même à se questionner: est-ce la faute de ce lieu maudit? Est-ce qu’il pousse les hommes à la folie?
Quoiqu’il en soit, la jeune femme disparaît du jour au lendemain. Fait curieux, les images de surveillance ne la montrent pas quitter l’établissement. Est-elle encore à l’intérieur? Mais où? Les recherches débutent, stagnent, piétinent.
Arrive alors, l’une des pièces maîtresses de l’enquête: une courte vidéo provenant de la camera de l’ascenseur. On y distingue clairement la jeune femme ayant un comportement des plus curieux… gestes lents, regards apeurés jetés à l’extérieur. On la voit appuyer sur tous les boutons avant de sortir de la cabine. L’ascenseur ne marche pas.
Se met ensuite en branle un processus quasi inédit à l’époque. Suite à la publication de la vidéo par la police, des inconnus tentent de découvrir ce qui est arrivé à Elisa. Ils analysent et décortiquent les images, cherchant des réponses à sa disparition.
Comme d’habitude, Netflix produit un documentaire structuré qui entrecoupe des interviews de clients ou d’anciens collaborateurs avec des images d’archives. L’ambiance et l’atmosphère sont travaillées comme dans un film d’horreur… et ça marche. On a des frissons dans le dos à maintes reprises au cours du visionnage.
Petit conseil: ne vous plongez pas dans «La disparue du Cecil Hotel» une fois la nuit tombée, vous pourriez mal dormir.