Chronique TVLa série «The One» sur Netflix est-elle un bon match?
Elvire Küenzi
16.4.2021
La série britannico-américaine réalisée d'après le roman de John Marrs fait un carton sur Netflix. Une fiction dans laquelle s’entremêlent amour, science-fiction et thriller. On vous livre nos impressions.
16.04.2021, 14:42
19.04.2021, 08:49
Elvire Küenzi
«It’s a match». Meetic, Tinder, Adopte un mec. Les sites de rencontres fleurissent sur le net et proposent tous de mettre en lien des millions de gens pour les aider à trouver l’amour. Certains cherchent des histoires sans lendemain tandis que d’autres espèrent rencontrer leur âme sœur.
Et si un simple test génétique permettait de trouver la bonne personne, l’amour de notre vie? La femme ou l’homme avec laquelle/lequel nous étions censés passer le reste de notre existence?
C’est exactement ce que propose la firme The One. Après des années de recherches, des généticiens ont découvert que certaines informations contenues dans notre ADN permettaient de trouver l’être humain compatible avec nous. Tout ce qu’il faut? Un cheveu suffit pour effectuer le test et découvrir la personne compatible.
Elvire Küenzi
EK
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Premiers épisodes prometteurs
Je me suis plongée dans cette série un peu par hasard, après avoir visionné la bande annonce sur la page d’accueil de Netflix. Je me suis vite prise au jeu, trouvant les premiers épisodes prometteurs et intrigants. Ils posent des questions existentielles sur la manière dont nous percevons l’amour, sur nos espoirs, sur les relations humaines, sur ce que l’on en attend.
«The One» soulève en effet des questions intéressantes sur le couple et sur l’idée même que ce binôme devrait être parfait, idéal, transcendant, sans défaut. Le bonheur sans nuage comme un fantasme réalisable. Dans la série, la découverte d’un match engendre plutôt des séparations, des questionnements, des cœurs brisés.
Le fait de savoir qu’on est fait l’un pour l’autre selon un test suffit-il à rendre les gens heureux?
L’amour se construit-il?
A l’image de ce couple dont les deux protagonistes découvrent qu’ils ne sont pas des matchs respectifs? La question qui les taraude, lancinante est: pourraient-ils être davantage épanouis avec quelqu’un d’autre alors même qu’ils ne le connaissent pas? L’amour se construit-il ou est-il un état de fait immuable et inné?
Au fil des huit épisodes, l’intrigue se resserre autour de la créatrice de la firme Rebecca Webb (interprétée par une Hannah Ware envoûtante) et des secrets qu’elle cache pour protéger son business. J’ai trouvé néanmoins dommage que l’histoire prenne ce tournant-là et cesse d’exploiter les questions psychosociales inhérentes au sujet de la série.
Mais «The One» remplit bien son rôle, accroche, dérange parfois, intrigue et se regarde d’une traite! A voir sur Netflix.