Chronique TVLes 3 documentaires glaçants à voir sur Netflix
d'Elvire Küenzi
4.2.2021
La plateforme enrichit régulièrement son catalogue avec des enquêtes policières. Retour sur trois affaires qui ont défrayé la chronique.
«L’affaire Watts: Chronique d’une tuerie familiale»
Ce documentaire revient sur l’un des plus horribles crimes qui a secoué les Etats-Unis en 2018. La famille Watts a tout d’une famille parfaite. Du moins, de l’extérieur. Shanann file le parfait amour avec Chris et tous les deux sont les heureux parents de deux adorables fillettes. Mais sous le bonheur apparent, l’orage gronde... et tout bascule le jour où Chris commet l’irréparable. Particulièrement bien structuré, le récit donne la chair de poule. On plonge dans l’horreur en décortiquant leur vie de couple, leurs disputes (l’ajout des sms montre le désagrègement de leur relation), leurs différends... jusqu’aux aveux terribles de ce mari tueur. Rythmée, fouillée, cette affaire nous immerge dans les eaux sombres et glauques d’une famille pas comme les autres.
«Sur la piste de l’éventreur du Yorkshire»
Dans les années 1970, la Grande-Bretagne est secouée par une série de meurtres d’une férocité et d’une violence rare. Le cadavre d’une femme éventrée est retrouvé en 1975, provoquant l’émoi dans tout le Nord du pays. Ce premier crime marquera le début de la folie meurtrière de Peter Sutcliffe et d’une vague de panique dans les foyers britanniques. Treize autres meurtres suivront. Les femmes sont exhortées à ne pas sortir seules le soir, l’enquête piétine, les erreurs s’accumulent... d’autant que le mode opératoire fait penser au terrible Jack L’Eventreur.
Un documentaire haletant qui donnera les frissons même aux moins peureux d’entre nous.
«Le traqueur de la nuit»
Ce documentaire a déjà fait couler beaucoup d’encre dans la presse. La raison? Sa mise en scène que certains accusent d’être poussée à l’extrême. Entre des ralentis de couteau tombant au sol et de gouttes de sang, le téléspectateur est confronté à des images des véritables scènes de crimes. Certains épisodes évoquent également les groupies du tueur Richard Ramirez et son pseudo côté viril et envoûtant. C’est pourtant bien un être démoniaque qui se cache derrière ce nom plutôt banal. Un homme qui vénère Satan, qui a abusé d’enfants et commis treize crimes.
Un véritable monstre dont la traque par les deux enquêteurs Frank Salerno et Gil Carrillo de la brigade criminelle ressemble à un thriller. Le côté extrêmement sombre de l’affaire couplé à certaines séquences d’un réalisme foudroyant confère au «Traqueur de la nuit» une aura trop sensationnalisme. Dommage car le travail de recherches, les images d’archives et les nombreuses interviews témoignent d’une véritable minutie pour construire ce documentaire.