Chronique TV«Lovecraft Country»: un surprenant mélange de genres
D'Elvire Küenzi
27.8.2020
Même si la rentrée est arrivée et que les vacances sont terminées, on a de quoi vous faire garder le sourire! La nouvelle série de HBO est désormais disponible sur OCS! Plongez dans un univers qui est un vrai mix de genres. Surprenant!
Comme souvent quand je découvre une nouvelle série, j’aime me laisser surprendre. Une fois encore, la surprise a été totale et j’étais loin de m’attendre à... ça! Evidemment, je précise un fait important pour la suite, je n’étais pas familière avec l’univers du romancier H.P. Lovecraft.
Je commence donc tranquillement mon visionnage, m’attache rapidement au personnage principal Atticus Black et au trio qu’il forme avec son oncle George et son amie Letitia alors qu’ils entament un road trip à travers les Etats-Unis en pleine période ségrégationniste. Le but? Retrouver le père de notre héros.
Dès le départ, le ton est donné puisque nous sommes plongés dans le rêve d’Atticus, endormi alors qu’il voyage en car. Un rêve dans lequel se mêlent un combat, des ovnis et des terrifiants monstres aux mille dents. Etrange introduction mais nécessaire pour nous faire comprendre le ton et le genre de la série. Pourtant, j’oublie vite ce début particulier et m’accroche à la réalité plus tangible du récit. Je me rebelle maintes fois contre les attaques racistes injustes et terribles auxquelles nos protagonistes noirs doivent faire face, me laisse emporter par l’ambiance et par les liens entre nos héros jusqu’à une nouvelle scène de racisme...
Nous sommes à une quinzaine de minutes de la fin du premier épisode et c’est là que tout bascule alors que nos protagonistes sont couchés sur le sol d’une forêt, des fusils de policiers pointés sur leurs têtes. La tension monte, le ton grimpe, l’injustice nous ronge le ventre et on n'a qu’une envie: que ces vilains flics paient pour ce qu’ils sont en train de faire.
Et là, bam! J’hésite à vous le dire mais pour ceux qui connaissent Lovecraft, cela n’a rien d’étonnant (pour ceux qui souhaitent garder le mystère, ne lisez pas la suite!): des monstres surgissent de l’obscurité et déchiquettent les agents avant de poursuivre la troupe dans les bois.
A partir de là, notre trio va devoir survivre à un univers peuplé d’étranges et monstrueuses créatures et au racisme de l’Amérique des années 50. Et autant vous dire que les scènes d’horreur sont très prenantes (il ne faut pas avoir peur du sang et de quelques bras arrachés)! Horreur, drame, histoire... «Lovecraft Country» est une véritable expérience télévisuelle qui ne pourra que vous surprendre.