Chronique TVTahar Rahim va vous donner des frissons dans «Le Serpent»!
d'Elvire Küenzi
26.4.2021
L’acteur français Tahar Rahim interprète avec brio le serial killer Charles Sobhraj, un homme se faisant passer pour un négociant en pierres précieuses. Sur les routes d’Asie, il se liait d’amitié avec de jeunes touristes avant de les droguer, de les tuer et de les dépouiller. Un récit glaçant à voir sur Netflix.
d'Elvire Küenzi
26.04.2021, 08:36
26.04.2021, 08:46
Elvire Küenzi
Nous sommes dans les années 1970, l’ambiance est glauque, on peut presque sentir l’humidité sur notre peau et entendre les klaxons des tuk-tuk de la Thaïlande. Charles, un diamantaire séducteur et charmant qui se fait appeler Alain, ne va pas tarder à montrer son vrai visage. D’abord bienveillant, amical et chaleureux, il laisse peu à peu apparaître sa nature cruelle et son côté manipulateur.
Elvire Küenzi
EK
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Aidé par sa compagne Marie-Andrée Leclerc (Jenna Coleman), le tueur ne va pas hésiter à s’en prendre à de jeunes backpackers occidentaux, droguant et volant plusieurs dizaines d’entre eux avant de les jeter à la mer ou de les brûler.
Si les débuts de la série sont légèrement laborieux, entre autres à cause des nombreux flashbacks, la suite gagne en intensité. En effet, les premiers épisodes m’ont semblé longs et la mise en place quelque peu brouillonne. Heureusement, au fil des huit épisodes, «Le Serpent» parvient à instaurer un suspens intéressant et une vraie tension dramatique. On se demande si la traque de ce pervers manipulateur va prendre fin et si, malgré son intelligence et sa capacité à filer entre les mailles du filet, il sera arrêté et mis derrière les verrous.
Malgré mes quelques réserves sur les premiers épisodes, j’ai poursuivi le visionnage. Ce qui marque avant tout dans cette mini-série de huit épisodes, c’est la prestation de l’acteur français Tahar Rahim, quasiment méconnaissable. Cheveux mi-longs, lunettes fumées sur le nez et teint halé, il parvient à instaurer un climat de malaise par sa simple présence et ce, dès le départ.
J’ai également aimé le personnage de Marie-Andrée, alias Monique, qui montre avec justesse l’ambivalence dans laquelle elle navigue. Follement éprise, elle montre cependant l’ambiguïté de leur relation, ses doutes, ses peurs et l’emprise qu’elle subit.
Je n’ai pas eu un gros coup de cœur pour «Le Serpent» mais la série se laisse regarder et l’interprétation des acteurs vaut clairement le coup d’œil.