People Abus sexuels: le co-fondateur de Guess suspendu

AFP

20.2.2018 - 18:15

Le co-fondateur de la marque de prêt à porter Guess, Paul Marciano, a été écarté de toute responsabilité opérationnelle en attendant les résultats d'une enquête sur des accusations de harcèlement sexuel contre lui, a indiqué mardi la société.

Le conseil d'administration de la société a formé "un comité spécial comprenant deux directeurs indépendants pour superviser l'enquête en cours sur les accusations de conduite inappropriée" de M. Marciano, a précisé la société dans un communiqué.

"Le conseil d'administration et M. Marciano ont convenu que M. Marciano n'assumerait plus ses responsabilités opérationnelles (...) en attendant la fin de l'enquête, a ajouté la société, soulignant "prendre très au sérieux toute accusation de comportement sexuel inapproprié".

"Je me suis engagé auprès de la société à coopérer pleinement", a indiqué de son côté M. Marciano, 65 ans, cité lui aussi dans le communiqué.

L'action Guess cotée à la bourse de New York perdait quelque 4% mardi, à 14,92 dollars, peu avant 12H00 locales (17H00 GMT) après cette annonce.

Paul Marciano a été publiquement accusé de harcèlement et d'abus sexuels par la mannequin Kate Upton.

Dans une interview début février au magazine Time, Upton a accusé l'homme d'affaires franco-marocain de l'avoir harcelée et de l'avoir forcée à des attouchements à plusieurs reprises alors qu'elle posait pour des photos pour la marque en 2010.

Marciano a qualifié ces accusations d'"absolument fausses" et "absurdes", et assuré n'avoir jamais touché Upton "de façon inadéquate".

Le monde de la mode est lui aussi pris dans la tempête du mouvement anti-harcèlement #MeToo, qui a vu de nombreux hommes de pouvoir accusés de harcèlement ou d'abus sexuels dans la foulée de l'affaire Weinstein.

Plusieurs photographes de mode ultra-célèbres ont été écartés, comme Terry Richardson, Bruce Weber ou Mario Testino. Vendredi, le Boston Globe a publié une grande enquête, après avoir interrogé quelque 50 mannequins, mettant en cause le comportement d'au moins 25 photographes - dont le Français Patrick Demarchelier - stylistes, directeurs de casting et autres professionels du secteur.

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