Actu people Allemagne: les descendants du dernier empereur réclament des milliers d'oeuvres

AFP

13.7.2019 - 09:16

Georg Friedrich, prince de Prusse et arrière-arrière-petit-fils du dernier «Kaiser» Guillaume II, et son éposue la princesse Sophie de Prusse, le 8 juillet 2017 à Hanovre, en Allemagne
Georg Friedrich, prince de Prusse et arrière-arrière-petit-fils du dernier «Kaiser» Guillaume II, et son éposue la princesse Sophie de Prusse, le 8 juillet 2017 à Hanovre, en Allemagne
Source: AFP/Archives

Les descendants du dernier empereur d'Allemagne veulent récupérer auprès de l'Etat allemand des milliers d'objets et oeuvres d'art ayant appartenu aux Hohenzollern, a indiqué vendredi le ministère de la Culture, confirmant des informations de Der Spiegel.

Des négociations sur les demandes de restitution sont en cours «depuis plusieurs années» entre la famille des Hohenzollern, le gouvernement fédéral allemand, la ville de Berlin et la région du Brandebourg qui l'entoure, a précisé le ministère à l'AFP.

«Les discussions (...) visent à trouver une solution pérenne pour différents oeuvres et objets de collection dont la valeur est évaluée de manière différente par les institutions publiques d'un côté et la maison des Hohenzollern de l'autre», a-t-il encore indiqué dans un communiqué.

Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, les Hohenzollern réclament la restitution de dizaines de milliers de tableaux, sculptures, pièces de monnaie, livres et meubles qui leur appartenaient jusqu'à la chute de l'Empire et la proclamation de la République au sortir de la Première guerre mondiale.

Ces négociations sont menées par l'arrière arrière petit-fils du dernier «Kaiser» Guillaume II, Georg Friedrich, prince de Prusse. L'empereur avait abdiqué en 1918 et était parti en exil aux Pays-Bas où il mourut en 1941.

La monarchie prussienne avait vu ses biens confisqués sans compensation avant qu'un accord entre l'Etat et la famille impériale ne soit scellé par la loi du 29 octobre 1926.

Mais les soubresauts de l'Histoire allemande ont compliqué un peu la situation puisque l'occupation soviétique après la Seconde guerre mondiale de la moitié de Berlin et du Brandebourg a conduit à de nouvelles expropriations.

Une première étape a déjà été franchie avec la mise sur pied d'une liste, a encore indiqué le ministère, et les difficultés concernent «moins de 0,1%» des collections de la Fondation prussienne des châteaux et jardins de Berlin-Brandebourg, la Fondation culturelle prussienne et le Musée historique allemand.

Les discussions devraient toutefois se poursuivre un long moment encore. «A l'heure actuelle, les positions des parties en négociations sont encore loin l'une de l'autre», a souligné le ministère.

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