Washington
L'administration Trump a publié jeudi 2891 dossiers liés à l'assassinat du président américain John F. Kennedy à Dallas sur le site des Archives nationales américaines. Certains documents resteront toutefois confidentiels à la demande du FBI et de la CIA.
"A la demande" de certaines branches de l'administration et des services de renseignement, "le président a autorisé de retenir temporairement certaines informations qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale, au maintien de l'ordre ou aux affaires étrangères", est-il écrit dans un communiqué des Archives nationales.
Le président a donc donné un délai de six mois aux agences gouvernementales pour examiner les fichiers restants. Au terme de cette période, elles devront justifier d'un éventuel maintien du secret, que Donald Trump entend limiter.
Selon les responsables de la Maison Blanche, le président Trump s'est montré réticent à céder aux demandes des agences, mais il a finalement accédé à leurs requêtes.
Transparence
"Le président veut garantir une pleine transparence et il s'attend à ce que les agences fassent un meilleur travail dans la réduction de tout conflit au sein des passages censurés et publient ces informations au plus vite", a déclaré un premier responsable.
D'après un second responsable: "Des informations sensibles restent toujours dans les dossiers" ; elles sont notamment susceptibles de compromettre l'anonymat d'informateurs ou des opérations des renseignements.
En 1992, le Congrès américain avait ordonné que tous les documents touchant à l'enquête sur la mort de JFK soient mis à la disposition du public d'ici le 26 octobre 2017.
Pas de révélations
Les universitaires qui ont travaillé sur l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963 estiment que les dossiers qui vont tomber dans le domaine public n'apporteront pas de précisions nouvelles d'importance sur les raisons qui ont poussé Lee Harvey Oswald à tirer sur Kennedy.
Ils pensent aussi que le dernier lot de documents, épais de près de 5 millions de pages, ne contribuera guère à atténuer les théories du complot voulant que l'assassinat de ce président catholique qui avait alors 46 ans ait été commandité soit par la Mafia, soit par Cuba, soit par des agents américains en rupture de ban.
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