Actu people Frédéric Beigbeder se sent « coupable » d'avoir remis le prix Renaudot à Gabriel Matzneff

CoverMedia

3.1.2020 - 16:11

232754 Laurene Favier/Eliot/Starface 2018-11-26 
Paris France
 Frederic Beigbeder attends the GQ Men Of The Year Awards 2018 at centre Pompidou in Paris, France, on November 26, 2018.  




Beigbeder, Frederic
232754 Laurene Favier/Eliot/Starface 2018-11-26 Paris France Frederic Beigbeder attends the GQ Men Of The Year Awards 2018 at centre Pompidou in Paris, France, on November 26, 2018. Beigbeder, Frederic
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En 2013, Frédéric Beigbeder faisait partie du jury qui a remis le prix Renaudot à Gabriel Matzneff. Il a expliqué au Parisien qu'à la lumière de récentes accusations contre l'auteur, il se sentait « coupable ».

Frédéric Beigbeder a remis à Gabriel Matzneff le prix Renaudot en 2013. Une attribution qu'il qualifie aujourd'hui de « maladroite », à la lumière des accusations récemment portées contre l'écrivain.

Vanessa Springora, aujourd'hui auteure et directrice des éditions Julliard, raconte, dans son livre intitulé Consentement, comment, dès l'âge de 14 ans, elle a été sous l'emprise de Gabriel Matzneff. « À 14 ans, on n’est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie de son collège, on n’est pas supposée vivre à l’hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche à l’heure du goûter », a expliqué Vanessa Springora dans Le Monde.

Frédéric Beigbeder, ami de l'écrivain accusé, a tenté de faire son mea culpa, ainsi que celui du milieu littéraire français. « Nous tous, dans le milieu littéraire, nous sommes coupables de non-assistance à personnes en danger. Notre faute : ne pas avoir pris au sérieux Gabriel Matzneff. J’ai honte d’avoir longtemps cru qu’il était mythomane, qu’il se glorifiait de faits qu’il n’avait pas commis », explique Frédéric Beigbeder au Parisien.

Il a également essayé d'expliquer comment le prix Renaudot a échoué à Gabriel Matzneff. « Ce n’était en aucun cas la consécration d’un monstre pédophile. Ce prix était maladroit », justifie-t-il maintenant.

Pour autant, malgré la polémique, il a déclaré à la publication ne pas cesser d'être ami avec l'auteur tombé en disgrâce suite à la publication du livre de Vanessa Springora. « Parce que j’ai peur qu’il se suicide et que je n’ai pas envie de m’acharner sur un homme déjà cloué au pilori », explique l'auteur de 99 Francs.

Les écrits de Gabriel Matzneff étaient pourtant sans équivoque, que cela soit des ses journaux intimes, ou son livre au titre pour le moins évocateur, « Les moins de seize ans », à l'origine, selon les propres propos de l'auteur, de « réputation de débauché, de pervers et de diable ».

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