Actu people Gabriel Matzneff : L’ancien secrétaire général de la maison Yves Saint Laurent lui répond

Dans un entretien accordé au New York Times, Gabriel Matzneff a détaillé comment plusieurs puissants, dont Pierre Bergé, par l’intermédiaire du secrétaire général de la maison Saint Laurent, a subvenu à certains de ses besoins. Christophe Girard, qui est aujourd’hui adjoint à la Culture de la ville de Paris, lui a répondu dans un communiqué.

Dans un article du New York Times, intitulé « Un écrivain pédophile – et l’élite française – sur le banc des accusés », Gabriel Matzneff n’a pas hésité à citer les largesses dont il a profité de la part de puissants, dont Pierre Bergé, par l’intermédiaire du secrétaire général de la maison Yves Saint Laurent, Christophe Girard. Ce dernier a tenu à apporter quelques « précisions » dans un communiqué.

Christophe Girard répond que l’auteur des Moins de seize ans n’était pas le seul à profiter d'aide de la part de la Fondation Saint Laurent. « De nombreux artistes en difficulté momentanée (Marguerite Duras, Tsilla Chelton, Hervé Guibert, Patrick Thévenon, Rudolf Noureev…) » ont eux aussi bénéficié, « selon les instructions de M. Bergé », d’un soutien financier. Par ailleurs, Christophe Girard dément, auprès du Parisien, avoir aidé Gabriel Matzneff à se soustraire aux autorités, contrairement à ce qu’affirme l’auteur. Celui qui est aujourd’hui adjoint à la Culture de la ville de Paris affirme qu’il ne « savait pas » que l’écrivain faisait tout pour « échapper à la brigade des mineurs ». « On ne l’a pas soutenu parce qu’il était pédophile, mais parce que c’était un écrivain en difficulté », assène-t-il.

Ajoutant qu’il est « aussi d’une génération qui considère qu’il faut séparer l’œuvre de l’auteur », Christophe Girard dément néanmoins être un proche de Gabriel Matzneff. « J’ai dû dîner trois ou quatre fois avec lui en trente ans. Il dit que je suis l’un de ses meilleurs amis. C’est un peu excessif », explique-t-il.

Gabriel Matzneff, quant à lui, sera jugé en septembre 2021 pour « apologie de crime », suite à la plainte de l’association de prévention contre la pédophilie, l’Ange Bleu. Son essai le plus connu dans lequel il fait l’apologie de la pédophilie, Les Moins de seize ans, a été publié en 1974 aux éditions Julliard.