Joyce Jonathan connaît un succès inattendu dans l’Empire du milieu. Comme le relaye Le Parisien, la chanteuse a même enregistré des chansons en mandarin pour choyer son public chinois.
Pour Joyce Jonathan comme pour de nombreux artistes français, la diffusion de leur musique en streaming a ouvert des marchés inespérés. Et si la chanteuse n’a pas hésité a enregistrer une version de son single On en mandarin, c’est qu’elle a su conquérir le public chinois.
Depuis qu’elle y a sorti son premier album, en 2010, avec quatre chansons traduites, le succès est au rendez-vous. Chaque année, elle y retourne plusieurs fois, comme en 2017 où la chanteuse a traversé le pays avec une tournée de 15 dates. Mais à y regarder de plus près, le choix de s’être tournée vers la Chine n’a rien d’anodin pour Joyce Jonathan. « La Chine, c’est d’abord une histoire de famille, raconte la chanteuse de 28 ans au Parisien. Mes parents ont étudié le chinois, ont vécu en Chine, ma mère a créé l’agence de voyages La maison de la Chine. J’ai étudié à l’école alsacienne parce qu’il y avait du chinois dès le primaire. Je suis empreinte de cette culture. »
Un choix d’abord onéreux mais aussi risqué. En effet, pour la musique comme pour toute autre industrie, ne s’exporte pas en Chine qui veut. « Mes chansons sont étudiées en français dans les universités et certaines, inconnues en France, sont des tubes là-bas, a-t-elle continué. Avoir son disque vendu en Chine, c’est exceptionnel. Il faut obtenir énormément d’autorisations pour les disques étrangers, faire valider les paroles, y compris pour les concerts. Les miennes, qui n’ont rien de politique, leur vont très bien. »
À l’arrivée, le pari semble être gagné puisqu’en 2017, Joyce Jonathan a été invitée par la télévision chinoise à chanter pour le Nouvel An, profitant de l’attention de pas moins de 350 millions de téléspectateurs.
Pour l’heure, le marché chinois reste hasardeux voire carrément aventureux pour un artiste français. La plupart du temps, le succès d’un artiste hexagonal dans l’Empire du milieu est purement fortuit et le phénomène peut toucher des personnalités peu plébiscitées chez elles. Mais à l’arrivée, la prise de risque peut payer quand on pense aux 1,3 milliard d’auditeurs potentiels que comptent le pays.
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