People Kendrick Lamar et SZA accusés de plagiat pour leur clip de Black Panther

Kendrick Lamar et SZA sont accusés d'avoir utilisé des dessins produits par Lina Iris Viktor dans leur clip All the Stars, qui accompagne la bande son du film Black Panther. L'artiste précise dans le New York Times qu'elle a refusé à deux reprises l'utilisation de son art pour le clip.

L'artiste britannique originaire du Liberia Lina Iris Viktor vient de porter plainte pour plagiat contre Kendrick Lamar et SZA. Les deux musiciens se seraient inspirés du look et du style unique de ses œuvres pour le clip de la chanson All the Stars, qui accompagne la bande son du film Black Panther. Parmi les œuvres qui auraient été copiées, on retrouve sa série Constellations I, Constellations II et Constellations III, qui utilisent des éléments protégés par la loi du copyright ainsi que des « motifs stylisés d’animaux mythologiques et des formes géométriques sur un fond noir ».

L'artiste indique aussi dans la plainte qu'elle a été contactée deux fois par les représentants de la production en 2016 et 2018 pour lui demander d'utiliser son art pour le film ou bien de créer de nouvelles pièces pour eux. Cependant, Lina Iris Viktor affirme avoir refusé ce qui veut dire que leur décision d'utiliser des éléments issus de ses œuvres sont à la fois « une violation claire de la loi fédérale et un affront à l'artiste, son gagne-pain, son héritage et à tous les artistes partout dans le monde ».

L'artiste pointe aussi du doigt l'ironie de son cas, indiquant que le film avait pour objectif de mettre en avant la prise de pouvoir des femmes noires alors qu'en tant que femme africaine, ses souhaits n'ont pas été respectés. « Pourquoi ont-ils fait ça ? C'est un problème éthique car l'intégralité du film porte sur la prise de pouvoir des noirs et l’excellence africaine. Et en même temps, ils volent des œuvres à des artistes africain », raconte-t-elle dans le New York Times.

L'artiste demande l’arrêt de l'utilisation de ses œuvres pour la promotion de l'album ainsi que des excuses publiques et une redevance liée à l'utilisation de son art.