(Cover) - FR Showbiz - Kendrick Lamar aime bien inviter ses amis qui sortent de prison en vacances. Le rappeur critique depuis longtemps le système pénitentiaire américain et la manière dont les afro-américains y sont maltraités. Il était monté sur la scène des Grammy Awards l’année dernière déguisé en prisonnier pour l’exprimer. En plus de s’en prendre au gouvernement, à qui il demande de réduire le nombre de prisonniers afro-américains, il offre à ses amis qui sortent de prison de belles vacances dès qu’il en a l’occasion. « J’aime bien emmener les gens de mon quartier qui sortent d’une longue peine, genre 5 ans, et voir leur tête quand ils arrivent à New York ou à l’étranger, a-t-il raconté à Rolling Stone. Ouais, je trouve ça marrant. On voit à travers leurs yeux, on les voit s’illuminer. »
Cette année, Kendrick Lamar a sorti son quatrième album studio, DAMN, sur lequel il s’est bien tenu d’évoquer le gouvernement Trump. Une décision consciente qu’il justifie en expliquant qu’il préférait se concentrer sur son quartier plutôt que sur son pays. « Que ce soit sur l’album ou dans la vie, j’essaie d’agir sur ma communauté, a-t-il expliqué. Sur l’album, j’ai fait exprès de ne pas parler de ce qui se passe dans le monde et ce qu’on nous fait subir. Je parle de moi. Je pense que c’est ce qui doit primer. C’est de là que le changement pourra partir. »
Pourtant, le rappeur reconnaît volontiers que c’est en visitant la prison dans laquelle Nelson Mandela avait été enfermé en Afrique du Sud, qu’en 2014 il avait découvert les vertus de l’activisme. « Quelle force, cet homme. Si vous voyiez sa cellule. Ils dorment par terre. Le sol est froid. Pour pouvoir continuer à porter un message et motiver les gens de l’intérieur de cette cellule, il faut être sacrément fort », a fini par expliquer Kendrick Lamar.
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