Littérature Le père du commissaire Montalbano est mort

ATS

17.7.2019 - 11:27

Andrea Camilleri, le «pape» du polar italien, a connu un succès tardif mais foudroyant avec son commissaire Montalbano.
Andrea Camilleri, le «pape» du polar italien, a connu un succès tardif mais foudroyant avec son commissaire Montalbano.
Source: KEYSTONE/AP/ALESSANDRA TARANTINO

L'écrivain sicilien Andrea Camilleri, «père» du commissaire Montalbano, est décédé mercredi à 93 ans, a annoncé l'hôpital romain où il se trouvait dans un état critique depuis un arrêt cardiaque en juin.

«Son état toujours critique de ces derniers jours s'est aggravé dans les dernières heures, compromettant les fonctions vitales», a annoncé l'hôpital dans un communiqué, précisant que les funérailles se dérouleraient dans l'intimité.

L'Italie entend cependant rendre un dernier hommage à ce «pape» du polar, dont le style riche et jubilatoire avait tiré le roman noir vers la littérature.

C'est sous sa plume qu'est né en 1994 le célèbre commissaire Montalbano, flic débonnaire et amateur de bonne chère, devenu l'une des figures du roman policier européen.

Metteur en scène de théâtre, réalisateur de télévision et scénariste, Andrea Camilleri s'était fait connaître tardivement comme romancier, mais le succès avait été foudroyant.

Hommages

L'annonce du décès de cet ancien militant communiste a suscité une pluie d'hommages unanimes à travers l'Italie et sur les réseaux sociaux, où le message «Ciao Maestro» («Au revoir, maître») revenait en boucle.

«C'est une triste nouvelle pour la Sicile, qui perd son fils, et pour l'Italie, qui voit partir un magnifique maître de vie. Adieu Andrea Camilleri, tu nous manqueras», a estimé le vice-Premier ministre Luigi Di Maio (M5S, antisystème).

L'autre vice-Premier ministre, Matteo Salvini (extrême droite), a salué «le narrateur infatigable de sa Sicile».

«Une voix unique et merveilleuse disparaît», a écrit Nicola Zingaretti, chef de file du Parti démocrate (centre gauche) et frère de Luca Zingaretti, l'acteur qui incarne le commissaire Montalbano au petit écran. «Nous avons perdu beaucoup plus qu'un grand écrivain. Il nous restera la beauté de ses récits».

«Il a offert la Sicile au monde entier», a salué quant à lui le ministre de la Justice Alfonso Bonafede, lui-même sicilien.

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