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Inès, Vanessa, Cara…
Qui étaient les égéries de Karl Lagerfeld?
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22.2.2019
Agé de 85 ans, Karl Lagerfeld s’est éteint ce mardi 19 février. Ambassadeur de la marque Chanel et créateur de génie, il a porté aux nues de nombreuses stars. Vanessa Paradis, Claudia Schiffer, Inès de la Fressange, Cara Delevingne… Des muses qui l’ont inspiré, et qu’il a transformées en ambassadrices du glamour à l’international.
Depuis mardi, l’univers de la mode est en deuil. Celui qu’on surnommait «le Kaiser», ou «l’empereur», Karl Lagerfeld, est décédé des suites d’un cancer du pancréas à 85 ans. Le styliste laisse derrière lui une empreinte indélébile dans cet art qu’il aura contribué à révolutionner. Une interprétation de l’élégance à la française toute en sophistication, un style dont il habillera ses égéries , des femmes – mais aussi un homme – iconiques qu’il choisira lui-même à travers les décennies. Qui sont-ils?
Inès de la Fressange, la référence de la classe
Parmi celles qui ont inspiré l’empereur de la mode, Inès de la Fressange est sans doute l’une des plus marquantes.
Une silhouette androgyne, un physique dénué d’artifices et une image du chic épuré typiquement français, la jeune mannequin est repérée par Lagerfeld au début des années 1980. C’est en effet en 1983 qu’il lui propose pour la première fois – mais aussi pour la première fois dans l’univers des marques de luxe – un contrat d’exclusivité avec la griffe Chanel, rappelle «Madame Figaro». «Je lui dois tout», déclarera-t-elle quelques années plus tard au sujet de son mentor. Car les deux, dotés d’une certaine idée de la modernité et de forts caractères, s’entendent à la perfection, au-delà du simple partenariat professionnel. «Sa gaieté», «sa disponibilité», «sa connaissance du métier», «son imagination débordante»… Inès admire tout de ce père spirituel, et surtout la manière dont il sait saisir l’air du temps, «l’observation de la manière dont [les femmes] bougent, de leurs envies du moment qu’il transforme en vêtements de rêve», dit-elle alors.
Leurs chemins finissent par se séparer en 1989, lorsque la mannequin accepte de servir de modèle pour le buste de l’emblématique Marianne. Lui est contre ce projet, et une certaine distance s’installe jusque dans les années 2010, date à laquelle elle défile de nouveau pour lui.
Vanessa Paradis, la femme enfant qu’il prend sous son aile
A la même époque, une très jeune fille fait parler d’elle. Sa chanson «Joe Le Taxi», sortie en 1987, est devenue un hymne diffusé sur toutes les radios, et son visage angélique fascine. En 1991, elle devient l’ambassadrice du parfum Coco Chanel, dans une pub mise en scène par Jean-Paul Goude. Très poétique, elle y joue un petit oiseau de paradis, sifflant sur un trapèze au cœur d’une cage. Sacs, maquillages… Ses collaborations avec le styliste ne cesseront ensuite. «Nous avons, en commun, je crois, l’envie de raconter des histoires et de faire rêver les gens», disait-elle en évoquant leur singulière complicité.
Claudia Schiffer, l’emblème des années 90
«Le plus grand des top-models, c’est Claudia Schiffer», avait-il coutume de répéter, rappelle «France Info». Dans les années 1990, c’est en effet la belle allemande, aux faux-airs de Brigitte Bardot, qui devient la muse incontestée du styliste. Devenue une référence, elle accepte pourtant de tourner dans une pub pour une célèbre marque de soda. Comme Inès de la Fressange plus tôt, ce «faux-pas» qui ne plaira pas au Kaiser, qui préfèrera s’intéresser à de nouveaux visages, comme Stella Tennant, notamment.
Les «supermodels»
A cette époque, les mannequins n’étaient pas des silhouettes anonymes, elles étaient parfois, aidées par les stylistes, promues au rang de stars internationales. Parmi elles, Kate Moss a été de celles que Karl Lagerfeld a pris sous son aile et ce, malgré un physique qu’on ne jugeait alors pas dans les normes de la haute-couture. Trop petite, sans courbes prononcées… En 1994, elle illustre une nouvelle féminité. Visionnaire, le créateur dira d’elle qu’elle est «loin d’être parfaite», mais «plus séduisante que les autres». De cette même génération de modèles, la panthère Naomi Campbell, mais aussi Linda Evangelista, sans oublier Carla Bruni et Cindy Crawford, ont aussi été des icônes pour le styliste qui, à son tour, a contribué à leur popularité, souligne «Elle».
Baptiste Giabiconi, le fils prodige
Modernité, mystère et renouveau… Les personnalités qui ont plus récemment inspiré le couturier portent en elles ce qui l’a toujours fasciné. Brun au regard ténébreux, Baptiste Giabiconi a le physique lisse du jeune premier. Il devient l’une des seules égéries masculines de Lagerfeld; ce dernier le repère en 2008, et ne le lâche plus ensuite. Du côté du jeune homme, celui qui n’a jamais eu d’enfant devient «un repère», et même «un père», confiait-il ce mardi sur «RTL».
Icônes rock et «filles de»
Depuis les années 2010, c’est au tour de la jeune anglaise Cara Delevingne de briller grâce à Karl. Avec son élégance tout en punk attitude, Lagerfeld est séduit: «Cara représente la it girl moderne, pleine de vie, pleine d’énergie. J’aime les filles qui sont sauvages, belles et drôles à la fois». Dans la même lignée, Kirsten Stewart représente une classe à la garçonne, qui évoque même chez le styliste la fondatrice de la maison de luxe. «Elle parvient à ressembler à Mademoiselle Chanel», dira-t-il ainsi.
De ses anciennes icônes comme Vanessa Paradis, mais aussi Inès de la Fressange, il continuera aussi de s’inspirer à travers leur descendance.
Pour preuve, l’ingénue Lily-Rose Depp, devenue comme sa mère une icône de mode, sera l’une des dernières égéries de l’empereur. La fille d’Inès de la Fressange, Violette d’Urso, a également marché sur les traces de sa mère en subjuguant le créateur à la fin de sa carrière. «C’est l’élégance française de demain. Elle est parfaite pour les nouvelles générations. Elle montre que la classe et le style sont compatibles sans être vulgaires», assurait Lagerfeld dans «V Magazine» en 2015.
Fille de Cindy Crawford, la jeune mannequin Kaia Gerber en est aussi quasiment le sosie. Et c’est, peut-être, ce qui a plu à Lagerfeld. Ainsi, il y a tout juste un an, cette étoile montante des podiums signait une collection capsule en exclusivité avec la marque éponyme du couturier, annonçait le magazine «Vogue».En l’alliant avec Kaia, il avait alors misé, selon lui, sur «le modèle le plus recherché».
D’autres visages ont encore été pour lui sources d’inspiration. A l’instar de Carole Bouquet, et plus tard, de Keira Knightley ou Diane Kruger, certaines actrices se sont aussi révélées des muses pour le Kaiser de la mode, qui a vu en elles des figures intemporelles de l’idéal féminin.
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