Plutôt que d’affronter la polémique, Roman Polanski a décidé de l’éviter. Le réalisateur, accusé par plusieurs femmes de viol et nommé 12 fois aux César pour son film J’accuse, n’assistera pas à la cérémonie demain (28 fév. 20).
Qui viendra chercher les éventuelles récompenses pour J’accuse, nommé 12 fois aux César cette année ? Certainement pas son réalisateur, Roman Polanski.
Le cinéaste, condamné dans les années 70 pour agression sexuelle sur mineure et accusé depuis par plusieurs femmes de viol, a annoncé, via l’AFP, qu’il n’assistera pas à la cérémonie. « C’est avec regret que je prends cette décision, celle de ne pas affronter un tribunal d’opinion autoproclamé prêt à fouler du pied les principes de l’Etat de droit pour que l’irrationnel triomphe à nouveau sans partage », peut-on lire dans son communiqué.
Les nominations de Roman Polanski, qui a toujours clamé son innocence, semblent avoir été la goutte d’eau contre l’Académie des César. Si la crise était jusqu’à présent latente et se déroulait surtout loin de l’œil du public, plusieurs centaines de personnalités du monde du cinéma français ont levé le voile sur les problèmes entre eux et les dirigeants de l’organisation dans une lettre ouverte publiée par Le Monde il y a plusieurs semaines. Depuis, le bureau du directoire a déposé sa démission collective. Alain Terzian, qui était le président de l’Académie des César depuis 2003, a été remplacé par Margaret Menegoz, productrice ayant travaillé, entre autres, avec Jean-Claude Brisseau et Eric Rohmer, qui assurera l’intérim jusqu’à la prochaine assemblée extraordinaire en avril prochain.
Les César, quant à eux, se dérouleront demain (28 fév. 20) à la salle Pleyel de Paris. Une cérémonie sans Roman Polanski, donc, mais présentée par Florence Foresti et retransmise sur Canal +.
Retour à la page d'accueil