(Cover) - FR Showbiz - Stanley Tucci savait que son film sur Alberto Giacometti avait de bonnes chances d'être ennuyeux. Il a donc fait appel à Geoffrey Rush et Armie Hammer pour incarner respectivement le sculpteur suisse et son biographe, il a aussi tout fait pour que son film ne soit pas « statique ». Le film se déroule à Paris dans les années 60, et Stanley Tucci a rapidement choisi d’y insérer de nombreuses séquences muettes et immobiles pendant lesquelles le personnage d’Armie Hammer pose pour son ami. « Comme on allait avoir un film très statique, d’une certaine manière, il fallait que la caméra bouge tout le temps, même si le chef opérateur restait planté là, a-t-il expliqué à Cover Media à l’occasion d’une conférence de presse pour Final Portrait. Il fallait que la caméra porte une énergie et un mouvement, parce qu’en gros, les comédiens ne font rien, et ça pourrait donner l’impression de regarder de la peinture sécher. J’avais besoin de ce genre d’énergie. »
Pour créer ce mouvement, Stanley Tucci – qui a aussi écrit le film – a utilisé deux caméras qui bougeaient simultanément. Par ailleurs, le film évoque le principe de l’œuvre jamais achevée. Un sentiment ressenti par Stanley Tucci quand il fait un film. Mais il a tout de même précisé qu’il se forçait à se dire que son film était terminé quand il arrivait à cours d’argent. « Il y a un point précis… Et ce point arrive quand la personne qui paie votre montage vous dit qu’il faut vous arrêter parce qu’il n’y a plus d’argent, a-t-il confié en souriant. Alors, quoi qu’il arrive, il faut vous arrêter. A moins de vouloir y aller de votre poche. Mais il y a aussi un point où vous finissez par vous dire que ça va. Vous êtes allé loin. Vous pourriez aller plus loin. Mais vous êtes allé loin. »
Final Portrait, dans lequel Stanley Tucci a aussi dirigé Clémence Poésy et Sylvie Testud, n’a pas encore de date de sortie française.
Cover Media
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