Interview Anne Hathaway: «Oui, je triche pour obtenir des rôles»

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10.5.2019

Anne Hathaway évoque ses plus grands tours de passe-passe, ses expériences avec la langue allemande – et explique pourquoi elle est récemment devenue fan de Majorque.

Vêtue d’un simple pull à col roulé blanc et d’une jupe en cuir noire à rayures vert foncé, c’est tout en sobriété qu’Anne Hathaway se présente pour l’interview à New York. Et pourtant, l’actrice de 36 ans rayonne – il n’empêche qu’elle a plus d’un tour dans son sac. Dans son nouveau film, «The Hustle» (sortie en salles le 17 juillet), remake du classique de la comédie «Le Plus escroc des deux», Anne Hathaway incarne une escroc qui cible les hommes riches. En toute franchise, l’actrice avoue qu’elle aime elle aussi tricher.

«The Hustle» a aussi été tourné à Majorque. Comment était-ce pour vous?

C’était merveilleux! J’ai utilisé mes miles pour réserver à mes parents un vol pour Majorque. Ils ont emmené mon fils, ce qui était super pour moi. Mon père a toujours voulu voir les grottes de la baie de Majorque. J’ai donc décidé de m’accorder un plaisir ainsi qu’à ma famille et j’ai affrété un bateau pendant quatre heures. C’était merveilleux de voir l’île ainsi, de batifoler dans l’eau et de nager ensemble dans les grottes.

Vous avez travaillé pour la première fois avec Rebel Wilson dans «The Hustle». Qu’est-ce qui vous a étonnée chez elle?

Sa timidité. Je sais, c’est à peine croyable. Mais quand je me suis assise pour la première fois, j’ai été étonnée de voir à quel point elle était calme et réservée en réalité. J’étais impatiente de mieux la connaître. Elle est extrêmement talentueuse et en plus du métier d’actrice, elle a même étudié le droit.

Pour jouer le rôle d’une voleuse dans le film, vous parlez même un peu allemand.

Oui, mais je ne me souviens que de «Danke» («merci»). Dès que je ne savais plus quoi faire avec mon texte allemand, je disais «fantastisch» («fantastique»). (rires)

Quel est le plus grand tour de passe-passe que vous ayez jamais réalisé?

J’ai récemment été invitée à un talk-show. J’ai convaincu le public que j’avais découvert cette cure aux agrumes d’un temps révolu appelée «Clementime», une pratique qui consiste à prendre le temps chaque jour de peler une clémentine et de faire des exercices de respiration spéciaux avec celle-ci, une inspiration et une expiration bruyantes. J’ai invité les spectateurs à participer, à inspirer puis expirer bruyamment. Après cela, je leur ai demandé s’ils se sentaient plus reposés et plus détendus. En fait, ils ont tous répondu «Oui». (rires) J’ai ensuite révélé que c’était totalement impossible parce que je venais d’inventer cette histoire. Je voulais juste leur montrer à travers cela qu’il ne fallait pas croire, acheter ou faire n’importe quoi uniquement parce qu’une célébrité le leur disait. (rires) C’était ça, mon plus grand tour de passe-passe. Mais je pense qu’il a eu un effet bénéfique – du moins pour ces 400 personnes. Elles ont appris à ne pas faire aveuglément confiance à tout le monde.

Avez-vous déjà triché pour obtenir un rôle?

Oui, souvent. Je pense que tous les acteurs font ça. Tant que j’ai deux semaines devant moi avant le début du tournage, je peux tout apprendre. Après tout, il y a YouTube, on peut y apprendre beaucoup de choses. (rires)

Vous jouez dans beaucoup de comédies. S’agit-il de vos rôles préférés?

J’aime tourner dans des films qui réchauffent le cœur des gens. La vie peut être si difficile et prendre des chemins auxquels on ne s’attend pas, même dans les pires cauchemars. C’est pourquoi il est bon de savoir que des gens se sentent au chaud et à l’abri durant ces 90 minutes. J’ai des fans qui, par exemple, sont restés longtemps à l’hôpital et m’ont remerciée par la suite: ils avaient regardé mes films plusieurs fois d’affilée, ce qui les avait aidés à illuminer ces tristes jours à l’hôpital. Nous ne pouvons pas sauver des vies avec nos comédies, mais nous pouvons réchauffer un peu le cœur d’une personne qui s’accroche à la vie.

Vous êtes ambassadrice à l’ONU et vous vous engagez pour le bien-être des femmes et l’égalité des droits. Pourquoi est-ce si important pour vous?

C’est comme ça que j’ai été élevée. Mes parents m’ont toujours dit qu’il n’y avait rien que je ne puisse pas faire à cause de mon sexe. Ils m’ont transmis l’idée que lorsque j’entre dans une pièce, je vaux autant que toutes les autres personnes dans cette pièce. Lorsque je suis devenue ensuite assez grande pour parcourir le monde, j’ai été choquée de voir que la réalité semble souvent différente.

Pourquoi donc?

Tout le monde parle d’égalité des droits, même Hollywood, mais personne ne s’y adapte. Cela devient particulièrement clair lorsque l’on regarde les chiffres. Au mieux, une femme aux Etats-Unis gagne 78% de ce qu’un homme reçoit. Pour les femmes d’Amérique latine, cette proportion n’est que de 56%. Cela doit changer! Peu importe la couleur de peau. Nous, les femmes, nous sommes une moitié de ce monde. Je me suis rendu compte à l’époque que rien ne changerait jamais à moins que chacun apporte sa pierre à l’édifice. Et c’est exactement ce que je fais.

Vos parents vous ont-ils donné d’autres conseils?

Ils disaient toujours: concentre-toi sur toi-même! Mets des œillères et ne regarde pas à droite et à gauche! Trace ton propre chemin et ne t’occupe pas des autres!

Y a-t-il une date dans votre vie que vous n’oublierez jamais?

Il y en a plusieurs, mais sur le plan professionnel, c’est le 3 août 2001. C’est le jour de la sortie de «Princesse malgré elle». Ce jour a changé ma vie. Tous les ans à cette date, je rends grâce à l’univers. Ce jour-là, mes rêves sont devenus réalité!

L’interview d’Anne Hathaway a été réalisée par «teleschau».

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