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Interview Bradley Cooper: «J'ai tout de suite su que ce serait elle»
Marlène von Arx à Los Angeles
4.9.2018
«A Star Is Born», le premier film réalisé par Bradley Cooper, vient d'être présenté à Venise en première mondiale, devant un public particulièrement enthousiaste. Avant de se rendre au festival italien, le réalisateur s'est entretenu avec une journaliste «Bluewin» à Los Angeles. Il est revenu sur le jour où il a découvert les yeux de Lady Gaga, sur son expérience des festivals en plein air ainsi que sur son faible pour les histoires d'amour qui finissent mal.
La fin de l'été approche. Alors qu'en cette fin d'après-midi, la plupart des employés du Dolby Studio de Burbank sont déjà partis en week-end, Bradley Cooper a encore quelque chose à faire: nous sommes un vendredi 13 et il va présenter 25 minutes du film «A Star Is Born», sa première production en tant que réalisateur, à la presse — pour lui, c'est loin d'être de mauvais augure.
«Bluewin»: Bradley Cooper, «A Star Is Born», votre premier film en tant que réalisateur, va bientôt être présenté au public. Êtes-vous nerveux?
Bradley Cooper: Pas vraiment, car j'ai fait le film que je voulais faire. Si je m'étais laissé influencer, il serait certainement bien différent. Mais c'est moi qui ai pris chaque décision. La réussite du film repose entièrement sur mes épaules.
C'est la première fois que vous endossez la casquette de réalisateur. Vous n'aviez jamais rien réalisé auparavant, même pas un court-métrage, mais vous vous êtes quand même lancé.
C'est vrai. On m'avait conseillé de d'abord m'essayer à la réalisation d'un épisode de série télé, mais je ne savais pas par où commencer. Je n'avais pas de position claire, une position que j'avais pour «A Star Is Born», car j'ai participé à la rédaction du scénario. Après coup, j'ai eu la confirmation qu'il fallait suivre son instinct. Je procéderai à nouveau de la même façon à l'avenir. Instinct et volonté forment une combinaison parfaite.
«A Star Is Born» a déjà été adapté plusieurs fois au cinéma — notamment avec Kris Kristofferson et Barbara Streisand. Pourquoi avez-vous voulu remettre cette histoire, traitant d'un couple évoluant dans le milieu musical, au goût du jour?
La musique a toujours joué un rôle clé dans ma vie. Déjà enfant, je savais que je pourrais un jour incarner un musicien. De plus, j'adore les histoires d'amour, surtout les histoires d'amour authentiques et qui finissent mal. Par ailleurs, je savais que je devrais un jour m'essayer à la réalisation. J'avais 41 ans et Warner Bros avait confiance en moi. Le moment était venu.
Vous aimez les histoires d'amour qui finissent mal? Pourquoi?
Je souhaite à chacun de connaître l'amour et la perte de l'être aimé. L'amour peut vous mettre à genoux ou vous donner des ailes. Pour moi, les films ont une fonction curative. Si j'aime tellement mon travail, c'est parce que raconter des histoires, c'est un peu comme organiser une thérapie de groupe. Selon moi, il n'existe pas de meilleur thème que l'amour entre deux personnes pour favoriser la guérison.
Vous incarnez une rockstar oubliée qui aide Lady Gaga, votre découverte, à percer dans le monde de la musique. Beyoncé et Jennifer Lopez étaient pressenties pour ce rôle. Pourquoi avez-vous finalement choisi Lady Gaga?
J'ai entendu Lady Gaga chanter «La vie en rose» lors d'un gala de charité en faveur de la recherche contre le cancer. C'était incroyable. Le lendemain, j'ai demandé à ses agents de m'organiser une entrevue avec elle. Je ne savais pas qui elle était — je l'avais rencontrée une fois sur le plateau de l'émission de divertissement «Saturday Night Live», mais ne savais pas à quoi elle ressemblait en réalité. Je suis donc allé chez elle et ai pour la première fois découvert ses magnifiques yeux. J'ai un faible pour les yeux! Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais au bout de cinq minutes, je lui ai demandé si nous pouvions chanter quelque chose ensemble. Car si ça ne marchait pas sur ce plan-là, le film ne fonctionnerait pas. Nous avons chanté «Midnight Special» à son piano et j'ai tout de suite su que ce serait elle et pas une autre.
Et comment s'est passé le tournage avec elle?
Elle s'est montrée très ouverte. Elle est incroyablement intelligente et est dotée d'une voix sublime. Je n'avais jamais réalisé à quel point elle était extraordinaire. Malgré tout, on peut sans problème s'identifier à elle. Nous venons de milieux très similaires, car nous sommes tous deux d'origine italo-américaine: je l'appelle Stefani, car elle s'appelle en réalité Stefani Germanotta. Je pense que c'est la première fois que j'ai développé autant d'atomes crochus avec une actrice à l'écran.
Est-il vrai qu'elle a tenu à ce que toutes les chansons soient chantées en live?
La formule est peut-être mal choisie. Elle m'a supplié — et je me suis moi-même rendu compte que c'était le seul moyen pour que les choses paraissent authentiques. Je ne voudrais pas non plus changer la façon dont nous avons tourné. J'ai rapidement décidé de filmer les concerts depuis la scène. Il y a plusieurs années, j'ai assisté à un concert de Metallica depuis les coulisses et j'ai été impressionné par cette perspective, à laquelle les fans n'ont jamais accès. Comme je voulais montrer cela dans le film, la caméra est très proche des acteurs. Dans un tel contexte, on ne peut pas faire semblant de chanter.
Quelles sont vos préférences et vos influences musicales?
Pour le rôle de Jackson, j'ai voulu reprendre les puissants sons de guitare de Neil Young. La voix est un mélange — un peu d'Eddie Vedder, de Tom Petty et de Bruce Springsteen. Et la musique se situe entre la country et le rock. Si j'avais disposé de plus de temps de préparation, ça aurait été encore plus rock. Si on m'avait laissé faire, on aurait même eu droit à du heavy metal (rires). Quoi qu'il en soit, la musique s'intensifie au cours du film. À part ça, Thom Yorke et Radiohead m'influencent aussi beaucoup — Jackson est donc le résultat de 43 ans de musique.
Pour les besoins du film, vous vous êtes produit dans d'importants festivals en plein air. Comment avez-vous vécu cette expérience?
Je ne devrais peut-être pas le dire, mais nous avons tourné le début du film sur la scène Stagecoach de Coachella. Willie Nelson nous avait octroyé huit minutes de son temps de concert. Cependant, le festival que j'ai préféré est celui de Glastonbury, au Royaume-Uni. Je m'y rends chaque année. Il a été créé dans les années 70. Au début, les musiciens étaient payés avec du lait, car le festival était organisé au sein d'une exploitation bovine. Aujourd'hui, il s'agit du plus grand festival privé en plein air du monde. À mes yeux, tout musicien qui se respecte doit s'y produire un jour. Je rêvais de voir Jackson chanter sur place, devant 80'000 personnes. Kris Kristofferson s'y est produit l'été dernier et nous a accordé quatre minutes de tournage au début de son concert. J'en ai encore la chair de poule quand j'y repense. J'ai ensuite eu l'immense honneur de pouvoir annoncer: «Ladies and Gentlemen, Mister Kris Kristofferson!» Ça dépassait mes rêves les plus fous.
«A Star Is Born» sortira dans les cinémas suisses le 3 octobre.
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