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Conseil TV «Chimerica» ou l’histoire vraie du cliché «Tank Man»
Quand Lee Berger, le photographe qui a immortalisé un manifestant défiant, seul, des chars à Tian'anmen tente de retrouver cet homme, cela donne «Chimerica», une mini-série qui évoque notamment la question de la liberté de la presse dans le monde.
Nous sommes en juin 1989. Des manifestations se tiennent sur la place Tian'anmen à Pékin. Le photojournaliste Lee Berger, qui est sur les lieux, va alors prendre un cliché qui va faire le tour de la planète. Depuis sa chambre d’hôtel, il prend en photo un jeune Chinois qui se dresse devant des blindés. Trois décennies plus tard, de retour aux Etats-Unis, Berger est accusé d’avoir truqué une photographie. De quoi distiller le doute quant au cliché du Chinois anonyme. Pour faire taire les médisants et laver sa réputation, Lee va décider de retourner en Chine pour tenter de retrouver le célèbre mais anonyme «Tank Man».
Cette histoire vraie est digne d’un roman. Son adaptation en mini-série paraît donc logique. Dans «Chimerica», l’on suit les aventures de ce photographe mais on constate également la difficulté d’être photojournaliste tant la liberté de la presse est bafouée dans certains pays comme la Chine.
Série ∙ GB
«Chimerica» est à retrouver ce lundi 14 octobre 2019 à 21h05 sur Canal+. Avec Swisscom TV Air, vous profitez gratuitement de Swisscom TV sur votre ordinateur, votre tablette et votre Smartphone. Ainsi, vous pouvez regarder Swisscom TV, vos enregistrements inclus, où que vous soyez.
La démocratie en crise?
Rencontre entre autocrates: les présidents turc et russe Recep Tayyip Erdoğan (à gauche) et Vladimir Poutine ne font pas très attention à la séparation des pouvoirs dans leurs pays.
Photo: Keystone
Recep Tayyip Erdoğan a prouvé qu’il était un autocrate en réprimant les protestations anti-gouvernementales à Istanbul en 2013, comme l’explique la politologue Anna Lührmann de l’institut de recherche V-Dem de Göteborg, en Suède.
Photo: EPA/Keystone
V-Dem publie chaque année un rapport sur la situation politique dans le monde. Cette illustration montre le niveau de liberté du système politique dans chaque pays. Plus la couleur est sombre, plus le pays est démocratique.
Photo: V-Dem
Selon les conclusions des chercheurs pour 2018, la tendance mondiale est à l’autocratie – et touche également depuis peu les démocraties fortes. Cela pousse des citoyens de plus en plus en colère dans les rues, comme ici à Londres.
Photo: Keystone
En effet, le Premier ministre britannique Boris Johnson souhaite ardemment neutraliser le parlement afin de forcer la sortie de l’UE comme bon lui semble.
Photo: Keystone
Autre scène, même phénomène: à Hong Kong, la population lutte également pour remettre le gouvernement à sa place. Les protestations de masse font les gros titres depuis plusieurs mois.
Photo: Keystone
Les chercheurs de V-Dem observent également des signes d’autocratisation aux Etats-Unis. Néanmoins, en raison de la solidité du système dans ce pays, le président Donald Trump n’a pas la possibilité de n’en faire qu’à sa tête malgré sa soif de pouvoir, précisent-ils.
Photo: Keystone
Le bon côté de la nature polarisante de Donald Trump est qu’elle donne lieu à une politisation croissante de la société, explique la chercheuse Anna Lührmann.
Photo: Keystone
