Réalisateur de «La vache» Dariush Mehrjui, figure du cinéma iranien, poignardé à mort

ATS

15.10.2023 - 09:22

L'un des plus importants cinéastes iraniens, Dariush Mehrjui, a été tué à coups de coûteau samedi soir avec son épouse à leur domicile près de Téhéran. Le cinéaste, 83 ans, a réalisé en 1969 «La vache», l'un des premiers films de la nouvelle vague du cinéma iranien.

Le cinéma est en deuil : l'un des réalisateurs iraniens les plus importants, Dariush Mehrjui, a été tué à coups de couteau samedi soir avec son épouse à leur domicile près de Téhéran.
Le cinéma est en deuil : l'un des réalisateurs iraniens les plus importants, Dariush Mehrjui, a été tué à coups de couteau samedi soir avec son épouse à leur domicile près de Téhéran.
ATS

«Au cours de l'enquête préliminaire, nous avons constaté que Dariush Mehrjui et son épouse, Vahideh Mohammadifar, avaient été tués par de multiples coups de couteau au cou», a annoncé le chef de la justice de la province d'Alborz, proche de Téhéran, Hossein Fazeli-Harikandi, cité par l'agence de la justice Mizan Online.

Dans un entretien publié dimanche par le journal Etemad, la femme du cinéaste avait annoncé qu'elle avait été récemment menacée par un individu et que leur domicile avait été cambriolé.

«L'enquête a montré qu'aucune plainte n'avait été déposée concernant l'entrée illégale dans la villa de la famille Mehrjoui et le vol de leurs biens», a ajouté M. Fazeli-Harikandi.

Dariush Mehrjui a notamment réalisé «La Vache» (1969), «Monsieur le naïf» (1970), «Le Cycle» (1974), «Les Locataires» (1987), «Hamoun» (1990), «Sara» (1993), «Pari» (1995) et «Leila» (1996). Ces films avaient été projetés en 2014, par le Forum des Images à Paris, au cours d'un hommage en sa présence.

Entre 1980 et 1985, le cinéaste a séjourné en France où il a réalisé «Le Voyage au pays de Rimbaud».

De retour en Iran, il triomphe au box-office avec «Les Locataires». En 1990, il signe «Hamoun», une comédie noire sur les 24 heures de la vie d'un intellectuel angoissé par son divorce et ses inquiétudes intellectuelles, dans un Iran envahi par les entreprises technologiques Sony et Toshiba.

Dans les années 1990, Dariush Mehrjui a également brossé des portraits de femmes, dont «Sara, Pari et Leila», mélodrame sur une femme stérile qui encourage son mari à épouser une deuxième femme.