Grand retour sur TF1 La Star Academy, une usine à vedettes, vraiment?

La Rédaction de blue News

20.10.2022

TF1 a remis le couvert de la Star Academy samedi dernier, 21 ans après la première édition du télé-crochet. Une occasion de regarder dans le rétroviseur: parmi les candidats des éditions précédentes, combien sont devenus des «stars»?

La Rédaction de blue News

Le coup d'envoi a été donné samedi 15 octobre: la Star Academy, le télé-crochet qui a révélé Jenifer il y a 21 ans, fait son grand retour sur TF1. Pour une durée prudente de six semaines - les précédentes saisons se sont étalées jusqu'à seize semaines- le célèbre château de Dammarie-les-Lys accueille donc treize candidats.

Treize jeunes talents qui ne rêvent que d'une chose: que la Star Academy tienne ses promesses et fasse d'eux des stars.

Et la présence de Jenifer, tout de rose vêtue lors du premier «prime», permet de toucher cet espoir du bout des doigts. Elle est la preuve vivante que l'émission de TF1 peut  amener ses participants jusqu'aux étoiles.

Le parcours réussi de Nolwenn Leroy, gagnante de la deuxième saison, a aussi de quoi inspirer les stars en herbe. L'auteure-compositrice-interprète a su faire les bons choix pour faire durer sa carrière. Par exemple en s'entourant des bonnes personnes, comme Laurent Voulzy, Pascal Obispo ou Lara Fabian.

De retour à la télévision, on l'a vue en coach mystère dans The Voice 2022 sur TF1 et elle s'installera dans les mythiques fauteuils rouges en tant que coach officielle dans The Voice Kids 2023.

La trajectoire d'Olivia Ruiz peut aussi faire rêver. Mais si cette artiste complète, confirmée et reconnue admet avoir appris beaucoup en participant à l'aventure, elle a aussi tenu à mettre en garde la nouvelle volée: «Rendez-vous compte de l’éphémérité de la chose», a déclaré Olivia Ruiz sur RTL. «On ne peut pas utiliser les gens et refermer la porte derrière eux dès qu’on en a plus besoin», a-t-elle ajouté, faisant référence à d'anciens candidats n'ayant pas atteint les sommets tant espérés.

Feu de paille

Comme le relève l'inoubliable auteure de «La femme chocolat», si la Star Academy braque ses projecteurs sur les apprentis chanteurs, les spots peuvent tout aussi vite se détourner sitôt la clé du château glissée sous le paillasson.

Tout au long des saisons précédentes, nombreux sont ceux qui en ont fait les frais. Certains, à leur sortie de l'aventure télévisuelle, ont obtenu des succès fugaces. C'est le cas par exemple d'Emma Daumas, qui a cartonné avec «Tu seras», single phare de son premier album, «Le saut de l'ange».

Mais la jeune femme a mal vécu sa notoriété soudaine et elle a sombré dans la dépression. Elle l'a d'ailleurs raconté dans un livre. Aujourd'hui, elle ne renie pas cette partie de sa vie, mais n'en est pas nostalgique non plus. Elle continue de mener des projets musicaux, hors des grosses machines de production.

Gagnante de la Star Academy en 2005, Magalie Vaé a aussi progressivement disparu des écrans radar. Son album éponyme, sorti à l'issue de l'émission, s'est écoulé à 33'000 exemplaires. À titre de comparaison, le 1er album de Jenifer avait enregistré un million de ventes en Europe et celui de Nolwenn Leroy, l'année suivante, avait dépassé les 600'000 exemplaires vendus dès sa sortie.

Aujourd'hui, Magalie Vaé essaie de se tourner vers la comédie, sans oublier toutefois ses premières amours avec la chanson. Elle apparaît notamment sur l'album «En duo» de Frédéric François.

D'autres sont bonnement et simplement retombés dans l'anonymat après leur passage à la télévision. Cyril Cinélu, gagnant de l'édition 2006, exerce le métier de prof de français à Londres, quant à Mickels Réa, gagnant de la Star Academy 8, il est retourné à son métier d'avant.

Du travail, mais un peu moins de paillettes

L'opportunité donnée aux candidats de rencontrer du monde dans l'univers musical n'est toutefois pas une légende. Emma Daumas semble avoir gardé des liens avec Maxime Leforestier, Elodie Frégé a collaboré avec Benjamin Biolay, pour ne citer qu'elles.

D'autres encore n'occupent pas forcément le devant de la scène, mais parviennent à vivre de leur art. C'est le cas de Jérémy Amelin, qui a fait partie du casting de plusieurs comédies musicales, et qui s'occupe désormais de la conception de spectacles. Jean Pascal, lui, est devenu comédien.

Le Suisse Quentin Mosimann s'en sort plutôt bien: le gagnant 2008 est aujourd'hui un DJ reconnu. Pour l'anecdote, c'est lui qui a créé le nouvel hymne de la Star Arcademy 2022. Enfin, Lucie Bernardoni a aussi décroché du travail sur TF1, en devenant répétitrice de cette nouvelle mouture de l'émission.

Bon an mal an, si ces anciens élèves ne sont pas devenus des «stars», ils arrivent au moins à gagner leur pain en faisant ce qu'ils aiment. La «Star Ac'», c'est tous les samedis sur blue TV!