Cinéma Large spectre pour la 33e édition du FIFF

ATS

28.1.2019 - 20:04

L'écrivaine franco-suisse ayant grandi à Porrentruy (JU) Elisa Shua Dusapin profitera d'une carte blanche à l'occasion de la 33e édition du FIFF (archives).
L'écrivaine franco-suisse ayant grandi à Porrentruy (JU) Elisa Shua Dusapin profitera d'une carte blanche à l'occasion de la 33e édition du FIFF (archives).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Le Festival international de films de Fribourg (FIFF) a dévoilé lundi les sections au centre de sa 33e édition, du 15 au 23 mars. Il sera marqué par «des questionnements sur l'identité, l'exil et le racisme ordinaire qui traversent notre planète».

Le festival distribuera comme d'habitude des cartes blanches, selon un communiqué diffusé lundi soir, cartes blanches à dimension sud-coréenne cette année. La première ira à Elisa Shua Dusapin, l'écrivaine franco-suisse ayant grandi dans le canton du Jura, qui a publié en 2018 un roman intitulé «Les billes du Pachinko» et lauréate dernièrement du Prix suisse de littérature 2019.

La seconde carte blanche reviendra au réalisateur Bong Joon-ho, considéré comme le maître du cinéma sud-coréen moderne. Dans le détail, Elisa Shua Dusapin présidera la section «diaspora» et présentera six films provenant de son pays d'origine.

Bong Joon-ho proposera pour sa part des films qui l'ont marqué, des chefs-d'oeuvre que lui-même n'a pas encore vu sur un grand écran. Selon Thierry Jobin, directeur artistique du FIFF, l'homme «compte certainement parmi les dix ou quinze cinéastes les plus talentueux du moment». Il s'emparera de la section «sur la carte de...».

Clichés racistes

Avec la section «décryptage», le FIFF donne l'opportunité à des actrices françaises ayant des racines africaines de présenter des films stigmatisant les clichés racistes. Seize d'entre elles ont publié l'an dernier le livre «Noire n'est pas mon métier». La section proposera quinze films de plusieurs pays prônant le respect de la femme, de la couleur ou de la femme noire.

La section «nouveau territoire» permettra de découvrir le cinéma des Caraïbes, les Grandes Antilles précisément, un cinéma qui empoigne entre autres le traumatisme de l'esclavagisme. Au centre de l'attention, figureront des films venant de Porte Rico, d'Haïti et de la République dominicaine.

Les organisateurs proposeront encore des comédies romantiques, «un genre filmique universel qui fédère le public autant qu'il divise les critiques». La comédie chinoise «How long will I love U» ouvrira par ailleurs le festival, alors que la romance philippine «Meet me in St. Gallen» le clôturera.

Caractère international

L'épine dorsale de la manifestation fribourgeoise demeure les compétitions internationales. Les douze longs-métrages et les quinze courts-métrages viennent d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine ainsi que du Proche-Orient et du Moyen-Orient. Ils seront projetés en première suisse, européenne internationale ou mondiale.

Les réalisatrices et les réalisateurs seront présents lors des projections. «Ils feront la part belle à une jeunesse en quête de sens et à la recherche d'un monde meilleur», précise le communiqué.

Le détail du programme de la 33e édition du FIFF sera dévoilé à Fribourg le 27 février. L'ouverture du festival est agendée au vendredi 15 mars, pour une clôture le samedi 23 mars. L'an dernier, le FIFF avait enregistré 44'000 entrées, une fréquentation en progression.

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