Après avoir présenté le téléjournal et lancé des émissions devenues incontournables telles qu’«Infrarouge», Romaine Jean continue à s’impliquer pour défendre la liberté de la presse et des médias en Suisse comme dans le reste du monde.
Bluewin: Vous êtes une des personnalités médiatiques marquantes de Suisse romande. On vous a en effet vu pendant des années présenter les infos ou encore «Infrarouge» sur la RTS. Parlez-nous de vos projets actuels.
Romaine Jean: Je présente aujourd’hui l’émission «Toute une vie», qui consiste en des entretiens avec différentes personnalités qui ont marqué l’histoire de la Suisse romande. Des interviews qui sont menées et préparées en puisant notamment dans les énormes archives de le RTS. J’écris aussi régulièrement dans le magazine Bilan.
Vous êtes également toujours très active pour la défense de la liberté de la presse et des médias, notamment par l’intermédiaire de la Fondation Hirondelle…
Oui, c’est juste. La Fondation Hirondelle est une organisation suisse à but non lucratif dont l’objectif consiste à pouvoir informer des populations confrontées à des crises afin de leur permettre d’agir. Cette fondation est née il y a plus de 23 ans maintenant, suite au génocide du Rwanda. L’idée de base est la suivante: si un média pouvait être un facteur de génocide, en l’occurrence la Radio Télévision Libre des Mille Collines, il peut également être un facteur de paix. Dans cette optique, le rôle de la Fondation Hirondelle est de soutenir la création de médias libres et véridiques aux quatre coins du monde, en français et anglais ainsi que dans les langues locales des régions concernées. Si cette action peut permettre dans un premier temps d’informer des populations confrontées à des crises, il s’agit ensuite de pérenniser ces médias afin qu’ils deviennent autonomes et puissent continuer à informer les gens de manière sûre.
«J’ai toujours beaucoup aimé la télévision et pour moi, il était clair depuis le début que je voulais faire ce type de journalisme...»
En replaçant cette problématique dans le contexte actuel des médias, notamment en Suisse avec les difficultés économiques que l’on connaît, il est frappant de voir que l’on a quasiment oublié le rôle fondamental de l’information, à savoir informer pour pouvoir agir. Aujourd’hui, on cherche surtout à ce que l’information puisse générer du revenu…
C’est vrai. Et c’est là un des problèmes majeurs du secteur des médias. Pourtant, comme je le rappelais début février dans Bilan, l’information fiable n’est pas une denrée comme une autre, elle coûte chère et n’est pas toujours rentable. Dans ce sens, je pense sincèrement qu’il est nécessaire de repenser le service public et qu’il mérite un soutien public. Je suis également très touchée par ce qui arrive à l’ATS et je continue à penser qu’il faut tout faire pour maintenir la meilleure diversité possible dans le domaine des médias.
Pour revenir sur votre carrière, parlez-nous de votre premier direct à la télévision.
Ça devait être en duplex depuis Berne pour commenter l’actualité politique fédérale. J’ai toujours beaucoup aimé la télévision et pour moi, il était clair depuis le début que je voulais faire ce type de journalisme, et présenter le téléjournal.
Qu’est-ce qui vous intéressait et vous motivait particulièrement dans cet exercice?
Le fait de devoir triturer l’information dans tous les sens afin de pouvoir décoder le langage des puissants. Présenter le téléjournal était également un souhait motivé par mon ego! (rires)
Parmi les différentes émissions que vous avez animées et lancées, lesquelles regardez-vous aujourd’hui?
Je regarde surtout «Infrarouge», que j’apprécie beaucoup d’ailleurs. Je suis fière de cette émission et je trouve qu’Alexis Favre et Esther Mamarbachi s’en sortent très bien. Pour le reste, je dois avouer être totalement dépendante de mon Smartphone, sur lequel je consulte les informations.
Ces séries dont tout le monde parle
Ces séries dont tout le monde parle et qu'on a honte de ne pas avoir vues!
Vos amis vous parlent depuis des années des mêmes séries. Le problème? Vous ne les avez toujours pas vues! Quels sont ces programmes inratables que vous avez quand même manqués?
Roseanne est de retour!
La chroniqueuse à Hollywood, Marlène von Arx (gauche), a interviewé Roseanne Barr.
Comme il y a 20 ans: assis sur le canapé, les époux Conner (joués par Roseanne Barr et John Goodman) doivent résoudre des problèmes familiaux.
Vendredi 23 mars, la sitcom «Roseanne» a fait son grand retour: John Goodman et Roseanne Barr assistent à la première à Los Angeles.
Les deux acteurs continuent à se glisser dans la peau d’un couple dont on aime suivre les péripéties à la télévision.
L’équipe de «Roseanne» à la première à Los Angeles (de gauche à droite): Whitney Cummings, Michael Fishman, John Goodman, Jayden Rey, Roseanne Barr, Sara Gilbert, Sarah Chalke et Emma Kenney.
Roseanne Barr en 2006 lors d’une interview en Californie.
Roseanne Barr en 2006 avec son fils Buck Thomas à la première de «Superman Returns» à Los Angeles.
Roseanne Barr à New York en 2011.
Retour à la page d'accueil