Le Design Museum de Londres a ouvert vendredi une exposition consacrée à Stanley Kubrick, 30 ans après sa mort.
Une partie de l'exposition consacrée à Stanley Kubrick à Londres est dédiée au tournage du film «Full Metal Jacket».
Les visiteurs du Design Museum de Londres peuvent découvrir jusqu'au 17 septembre l'univers et la personnalité du cinéaste Stanley Kubrick, père notamment de The Shining.
Stanley Kubrick célébré 20 ans après sa mort
Le Design Museum de Londres a ouvert vendredi une exposition consacrée à Stanley Kubrick, 30 ans après sa mort.
Une partie de l'exposition consacrée à Stanley Kubrick à Londres est dédiée au tournage du film «Full Metal Jacket».
Les visiteurs du Design Museum de Londres peuvent découvrir jusqu'au 17 septembre l'univers et la personnalité du cinéaste Stanley Kubrick, père notamment de The Shining.
Exposition à Londres, manuscrit inédit sur «Orange Mécanique» : vingt ans après la mort de Stanley Kubrick, les Britanniques redécouvrent le réalisateur américain et la relation spéciale qu'il entretenait avec le Royaume-Uni, son pays d'adoption.
Quelque peu désenchanté par l'ambiance hollywoodienne, l'enfant du Bronx s'était installé en Angleterre au début des années soixante. Le légendaire cinéaste, connu pour son perfectionnisme et son intransigeance, est mort le 7 mars 1999 dans son manoir de Childwickbury, à environ une heure de route au nord de Londres.
C'est dans ce pays qu'il a tourné en partie «Lolita» (1962), l'adaptation du roman de Vladimir Nabokov, mais aussi «2001 : l'Odyssée de l'espace» (1968), «Docteur Folamour» (1964) ou «Full Metal Jacket» (1987).
Pour ce dernier film, Stanley Kubrick avait réussi le tour de force de recréer Hue, une ville du Vietnam au nord de Saïgon, dans une usine à gaz désaffectée de Beckton, dans la banlieue de Londres, soigneusement dynamitée par les décorateurs. L'histoire de ce tournage est l'un des aspects de l'exposition consacrée à Kubrick par le Design Museum de Londres, qui a ouvert vendredi jusqu'au 15 septembre.
Oeuvres dérangeantes
Les visiteurs peuvent y découvrir l'univers et la personnalité du cinéaste à travers 700 objets et interviews classés en fonction des 13 films qu'il a réalisés en près d'un demi-siècle de carrière. Et y apprendre entre autres que pour «Full Metal Jacket», il avait fait transporter 200 palmiers d'Espagne en Angleterre et 100'000 plantes tropicales en plastique fabriquées à Hong Kong.
L'exposition évoque également les relations compliquées que Stanley Kubrick a parfois eues avec le public britannique. Mais aussi avec la critique, pas toujours très à l'aise, voire franchement choquée, par certains de ses films. A commencer par «Lolita», l'histoire de l'obsession d'un homme d'âge mûr pour une fillette de douze ans.
«Nous pensons qu'un tel film pourrait avoir un effet délétère sur notre société (...) et qu'il ne doit donc pas être réalisé», écrit en 1961 le révérend John Collins dans une lettre qu'il lui a adressée.
Exposition «stupéfiante»
Parmi les autres pièces de choix figurent la hache de Jack Nicholson dans «Shining» (1980), les costumes baroques d'«Orange mécanique» (1971), le casque «Born to kill» («Né pour tuer») du personnage «Joker» dans «Full Metal Jacket» ou encore la cape et le masque vénitien de Tom Cruise dans «Eyes Wide Shut» (1999).
Une exposition «stupéfiante» qui révèle «le génie obsessionnel» du réalisateur pour les détails, «qu'il s'agisse d'inventer l'ère spatiale ou de reconstituer la guerre du Vietnam dans une usine à gaz», souligne le quotidien britannique The Guardian, attribuant à l'exposition cinq étoiles, soit la note maximale.
En sus de cette exposition, un manuscrit inachevé explorant les réactions provoquées par «Orange mécanique» a été retrouvé dans les archives de l'auteur britannique Anthony Burgess, dont le roman «A Clockwork Orange» sorti en 1962 avait servi de base au film culte de Kubrick.
Intitulé «The Clockwork Condition», ce texte de 200 pages, qui constitue également une forme de suite au premier roman, a été découvert par le Pr Andrew Biswell, de la Metropolitan University de Manchester. Burgess l'avait pensé comme une réponse à la «panique morale» qui avait entouré la sortie du film, accusé d'avoir inspiré des crimes violents, selon un communiqué de l'établissement universitaire.
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