L'acteur a retrouvé l'an dernier le grand écran, comme acteur et réalisateur, avec le road movie «My name is Thomas».
Terence Hill était à Gstaad en décembre 1985 (archives).
Terence Hill et Bud Spencer dans «Les Super-flics de Miami» (1985).
Terence Hill fête ses 80 ans
L'acteur a retrouvé l'an dernier le grand écran, comme acteur et réalisateur, avec le road movie «My name is Thomas».
Terence Hill était à Gstaad en décembre 1985 (archives).
Terence Hill et Bud Spencer dans «Les Super-flics de Miami» (1985).
Avec son alter ego Bud Spencer, il a été la star des westerns spaghetti des années 1970. L'acteur italien Terence Hill, alias Mario Girotti, fête vendredi ses 80 ans, toujours populaire dans son nouveau rôle de détective en soutane à la télévision.
«On n'a jamais été remplacés parce que ça été une rencontre magique. Ça a fonctionné et on ne sait pas pourquoi», déclarait Terence Hill dans une récente interview à propos du duo qu'il a formé à l'écran avec Bud Spencer, décédé en 2016. «A chaque fois que j'entrais en scène avec Bud, je me transformais et je pense que c'était pareil pour lui», ajoutait-il.
A 80 ans, Terence Hill a toujours le regard bleu azur et le sourire espiègle qui ont fait le succès du cow-boy malicieux qu'il a campé dans les westerns spagetti des années 1970.
Né à Venise en 1939 d'une mère allemande et d'un père italien, le jeune Mario Girotti passe ses premières années en Saxe avant d'arriver à la fin de la guerre en Ombrie, région de sa famille paternelle dans le centre de l'Italie.
Remarqué par Dino Risi
Installé ensuite à Rome avec sa famille, il fait de la natation en compétition. Il n'a que douze ans lorsqu'il est remarqué par le cinéaste Dino Risi, qui lui offre un petit rôle dans son premier film «Vacanze col gangster».
Après des études littéraires, qu'il abandonnera pour suivre des cours d'art dramatique à l'Actors Studio, il se voit proposer ses premiers rôles sous la direction de Mauro Bolognini ou de Vittorio De Sica.
Mais il faudra attendre 1963 pour que sa carrière prenne un tournant décisif grâce à Luchino Visconti, qui fera de lui le comte Cavriaghi dans «Le Guépard», au côté de Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale.
Coup de marteau sur la tête
De retour en Italie, après quelques années passées en Allemagne, l'acteur tourne «Dieu pardonne... moi pas !» (1967). Il y rencontre sa future épouse, l'actrice américaine d'origine bavaroise Lori Zwicklbauer, ainsi que son compatriote Carlo Pedersoli, qui deviendra son partenaire de cinéma.
«J'étais venu remplacer un acteur qui s'était blessé à un pied, je suis arrivé sur le plateau où on devait se battre et c'est pendant cette scène que Bud a inventé le coup de poing du haut vers le bas, comme un coup de marteau sur la tête, qu'on ne voit nulle par ailleurs que dans nos films», se souvient Terence Hill.
«Notre relation est née là et elle n'a fait que grandir par la suite, jamais on ne s'est fâchés», raconte l'acteur dont la filmographie compte quelque 80 longs métrages.
Bastons et haricots rouges
Les deux hommes décident alors de tenter l'aventure américaine et de troquer leurs noms trop italiens pour les patronymes plus hollywoodiens de Bud Spencer et Terence Hill.
Les tournages vont s'enchaîner et la légende se forger avec des westerns spaghetti comme «On l'appelle Trinita» (1970), puis «On continue de l'appeller Trinita (1971), auxquels succéderont «Attention, on va s'fâcher» (1974) ou «Cul et chemise» (1979).
Le duo formé par le beau (Terence) et la brute (Bud), assaisonné de bastons et de haricots rouges, fera des merveilles au box office. Il offrira aux deux compères une notoriété planétaire doublée d'un énorme capital sympathie.
Terence Hill se verra aussi proposer une trentaine de rôles en solo dont le culte «Mon nom est Personne» (1973) avec Henry Fonda, ou «Lucky Luke» (1991).
Enquêtes à véo et en soutane
Après une parenthèse de dix ans liée à la mort de son fils adoptif dans un accident de la route, Terence Hill reprend le chemin des studios en 2000, pour la télévision italienne, grâce au rôle de «Don Matteo» («Un sacré détective»).
Dans cette série à succès, exportée en Amérique latine, en France, en Allemagne, il campe depuis près de vingt ans un curé de campagne à vélo et en soutane qui mène des enquêtes parallèles à celles des carabiniers locaux.
Il a retrouvé le grand écran en 2018, comme acteur et réalisateur avec «My name is Thomas», un road movie tourné dans le désert espagnol, là même où il avait rencontré son ami de toujours, 50 ans plus tôt.
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