Les recherches afin de retrouver Emiliano Sala et le pilote de l'avion ont été suspendues mercredi suite à l'arrivée de la nuit. Une décision devra être prise jeudi concernant la poursuite ou non de la prospection.
Un communiqué de la police de l'ile de Guernesey publié sur Twitter est venu annoncer la fin des recherches ce mercredi. Pour rappel, ces recherches sont effectuées afin de retrouver la trace de l'avion d'Emiliano Sala, qui a disparu des radars lundi soir.
"Après des recherches intensives utilisant plusieurs avions et un bateau de sauvetage, au cours des neuf dernières heures, nous n'avons trouvé aucune trace de l'avion. La lumière s'estompant, la recherche sera bientôt suspendue pour la nuit"
Concernant la poursuite ou non des recherches, la police locale devra prendre une décision jeudi matin.
Les nouvelles de l'après-midi
Les nouvelles de la police de Guernesey envoyées vers 14h40 n'étaient déjà pas positives. 280 milles carrés avaient alors été sondés sans succès. De plus, la météo maussade attendue ne devrait pas aider les sauveteurs...
Durant la journée, le journal "L'Equipe" a pu néanmoins interviewer le capitaine et coordinateur des recherches dans le chef-lieu de l'île de Guernesey. Et il n'abdique pas:
«Personne ici, moi y compris, n'a l'intention de baisser les bras. On est déterminés à trouver les deux hommes vivants. Cela étant dit, la météo est plutôt bonne à l'heure où je vous parle mais les prévisions annoncent une détérioration des conditions dans la journée. On a pu voir des vagues de quatre ou cinq mètres de haut à l'ouest de notre zone de recherche et c'est pour cette raison que le bateau de sauvetage est resté au port ce matin. Mais nous allons continuer jusqu'à la tombée de la nuit».
Le monomoteur Piper PA-46 Malibu emprunté par le joueur, effectuant le trajet Nantes-Cardiff, a disparu des radars lundi soir vers 21h20, à une vingtaine de km au nord de l'île anglo-normande de Guernesey. Le contrôle aérien de l'île voisine de Jersey avait précisé lundi soir que l'avion et ses deux occupants, qui volaient dans un premier temps à 5000 pieds, avaient demandé à descendre et évoluaient à 2300 pieds avant d'échapper aux radars.
Chronologie d'un drame
Pourquoi Emiliano Sala faisait-il le trajet ce jour-là?
Le footballeur de 28 ans venait tout juste de voir son transfert de Nantes (Ligue 1) à Cardiff (Premier League) être officialisé, dans une opération record pour le club gallois selon la presse (17 millions d'euros évoqués).
Après une visite au pays de Galles la semaine précédente, et plusieurs jours de péripéties autour de son transfert finalement officialisé samedi au grand dam de l'entraîneur nantais Vahid Halilhodzic, l'avant-centre aux 12 buts en L1 cette saison était revenu à Nantes durant le week-end pour faire ses adieux au club canari.
Il devait rejoindre définitivement Cardiff lundi soir, en vue d'effectuer son "premier jour" sous ses nouvelles couleurs mardi, selon le club gallois.
Lundi, le joueur, très apprécié par ses coéquipiers et son staff, revient à la Jonelière, le centre d'entraînement du FC Nantes, prendre ses dernières affaires. A 13h00, heure de Paris, il publie une photo de lui entouré de ses ex-coéquipiers, souriant, en guise de dernier au-revoir à son club.
Dans quelles conditions est-il parti ?
Sala quitte ensuite le centre d'entraînement pour rejoindre l'aéroport. Selon plusieurs médias, il y est accompagné par son coéquipier Nicolas Pallois, à qui il confie des craintes quant à la sécurité du vol, ayant déjà emprunté le même avion pour son trajet Cardiff-Nantes.
Avant de décoller, le footballeur appelle sa mère en Argentine: "il était très heureux, au meilleur moment de sa carrière", raconte celle-ci à la presse argentine.
Il embarque enfin dans la soirée à bord d'un petit appareil de tourisme monomoteur Piper PA-46 Malibu, et s'envole pour Cardiff.
Quelles sont les circonstances de la disparition ?
A 20h23, heure anglaise (21h23 heure suisse), le contrôle aérien de l'île de Jersey, dans la Manche, signale qu'un appareil Piper Malibu a disparu des radars, avec à son bord deux personnes. Ils précisent que l'avion, qui volait dans un premier temps à 5000 pieds, avait demandé à descendre et évoluait à 2300 pieds quand il a disparu des radars.
La police de Guernesey lance une opération de sauvetage au large d'Aurigny, une île située au nord-ouest de Guernesey, avec deux hélicoptères et plusieurs bateaux. Ils doivent ensuite interrompre ces recherches en raison des conditions météorologiques.
Mardi, des sources policières françaises au petit matin, puis la direction générale de l'aviation civile (DGAC) vers midi, confirment qu'Emiliano Sala était à bord de l'appareil. La police de Guernesey indique que deux personnes avaient pris place dans l'avion, et précisent avoir "appelé tous les terrains d'aviation du sud de l'Angleterre pour savoir si (l'avion) y avait atterri."
Où en sont les recherches ?
Les recherches, qui se sont poursuivies toute la journée de mardi sous la direction des garde-côtes de Guernesey, avec des moyens britanniques et français - cinq avions ou hélicoptères et deux bateaux de sauvetage -, sont interrompues mardi soir à 18h00, heure de Paris, par la nuit après "15 heures" d'opérations concentrées sur une zone de près de 3000 kilomètres carrés.
La police de Guernesey, qui indique compter reprendre les recherches au lever du soleil mercredi, souligne qu'"aucune trace des personnes à bord" n'a été trouvée et que les chances de survie sont "minces" en cas d'amerrissage de l'appareil.
"Malheureusement, nous craignons le pire", avance de son côté John Fitzgerald, directeur général de l'agence de secours maritimes, Channel Islands Airsearch.
S'il est tombé, "l'avion se serait brisé, auquel cas il n'y a pas d'espoir". De plus, "la température de l'eau est si froide en ce moment que s'ils se trouvaient dans l'eau, le froid les aurait maintenant gravement affectés", ajoute-t-il à l'AFP.