Régions de montagne 71% de la Suisse en régions de montagne

ATS

29.8.2019 - 20:43

C'est aux Diablerets que s'est tenue jeudi la 76e assemblée générale du SAB (Photo prétexte).
C'est aux Diablerets que s'est tenue jeudi la 76e assemblée générale du SAB (Photo prétexte).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Les régions de montagne, selon une nouvelle définition de l'Office fédéral de la statistique, recouvent 71% du territoire suisse. Seule toutefois 25% de la population y vit et 22% y travaille, fait savoir jeudi le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB).

Sont prises en compte les régions situées à plus de 800 m d'altitude ainsi que les pentes abruptes se trouvant plus bas. L'Office fédéral de la statistique a adapté aux conditions helvétiques la définition européenne, écrit le SAB dans un communiqué.

La nouvelle définition a été conçue de façon à ce que le périmètre soit aussi homogène que possible, donc sans enclave. Celui-ci suit les limites des communes, lesquelles sont rattachées aux régions de montagne si plus de 50% de leur superficie est défini comme tel.

Le SAB, qui a participé à son élaboration, se réjouit qu'une nouvelle définition uniforme soit à nouveau disponible, ce qui n'était plus le cas depuis l'introduction, en 2008, de la nouvelle politique régionale de la Confédération, précise-t-il. Outre les questions que cette lacune a parfois posées, il n'était plus possible de refléter l'évolution économique et démographique des régions de montagne au fil des ans.

Espaces attayants

Autre bonne nouvelle rendue publique à l'occasion de la 76e assemblée générale du SAB jeudi aux Diablerets (VD), les régions de montagne et rurales resteront, pour les quinze ans à venir, des espaces attrayants pour y vivre, travailler et s'y détendre. Telle est la conclusion d'un travail prospectif devant élaborer une vision jusqu'en 2035, afin d'anticiper les mégatendances tel que le changement climatique auxquelles ces régions n'échapperont pas.

Pour ce faire, les auteurs du document estiment que ces régions doivent s'appuyer sur la valorisation des ressources endogènes ainsi que sur la numérisation, notamment en renforçant la collaboration, en réseau avec les espaces urbains suisses et internationaux. Leur avenir dépend aussi de décisions politiques, d'où l'impatience avec laquelle le SAB attend le message du Conseil fédéral sur la politique agricole 2022.

Initiatives trop restrictives

Le SAB soutient dans ce cadre l'introduction d'une contribution de base pour les exploitations, en particulier celles de petite taille. Il demande aussi le maintien des règles en vigueur sur la formation des agriculteurs à temps partiel ainsi qu'en faveur des mesures destinées à valoriser la laine de mouton.

Le SAB rejette toute nouvelle mesure jugée trop restrictive. C'est le cas, selon lui, des initiatives sur l'eau potable et sur les pesticides qui, toutes deux, réduisent trop fortement la marge de manoeuvre de l'agriculture, précise le SAB dans un communiqué. Le Groupement soutient néanmoins les mesures promouvant une meilleure utilisation des pesticides dans le sens de la PA 2022.

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