Marchés boursiers Actions plus performantes que l'épargne

ATS

1.7.2020 - 08:04

Le rendement moyen des actions suisses, corrigé de l'inflation, a frôlé les 6% par an, se situant ainsi nettement au-dessus du niveau du taux d'épargne, qui sur la même période s'est tout juste maintenu au-dessus de 0% (archives).
Le rendement moyen des actions suisses, corrigé de l'inflation, a frôlé les 6% par an, se situant ainsi nettement au-dessus du niveau du taux d'épargne, qui sur la même période s'est tout juste maintenu au-dessus de 0% (archives).
Source: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

Investir dans les actions suisses est en choix qui paye à long terme. Depuis près d'un siècle, le rendement moyen des titres à dividende s'est établi à 5,8%, offrant aux investisseurs une protection efficace contre l'inflation.

Dans une étude publiée mercredi se basant sur des chiffres remontant à 1926, le comparateur en ligne Moneyland a calculé que le rendement moyen des actions suisses, corrigé de l'inflation, a frôlé les 6% par an, se situant ainsi nettement au-dessus du niveau du taux d'épargne, qui sur la même période s'est tout juste maintenu au-dessus de 0%.

Même si certaines années se sont soldés par des pertes parfois importantes – la performance s'est avérée négative environ une année sur trois – force est de constater que sur le long terme, la tendance positive a toujours prévalu. «C'est probablement aussi ce qui va se passer au cours des prochaines décennies», affirme Silvan Wehrli, analyste chez Moneyland.

D'après les auteurs de l'étude, un investisseur ayant placé 1000 francs en actions suisses en 1926 détiendrait à fin 2019 un portefeuille d'une valeur de plus de 1,2 million de francs. L'année la plus faste a été 1985 (+61,4%) et la pire 2008 (-34%), avec l'éclatement de la crise financière.

En tenant compte de l'inflation, le rendement moyen depuis 1926 a été de 5,8% et la pire année aura été 1974 (-37,8%) précise l'étude.

La crise du coronavirus a mis les nerfs des investisseurs à rude épreuve, même si les marché boursiers se sont nettement redressés depuis le plongeon observé en mars dernier. «Il est cependant tout à fait possible que les cours chutent à nouveau fortement au cours des prochains mois et années», prévient le directeur de Moneyland, Benjamin Manz, cité dans un communiqué.

Revenant sur des périodes prolongées de performance négative qui ont suivi des chocs importants – krach boursier de 1929, crise pétrolière de 1973, bulle internet en 2001 – il insiste sur l'importance de n'investir que l'argent dont on n'a pas besoin. Et de rappeler que «dans le pire des cas, cela peut durer plus de dix ans pour sortir du territoire négatif».

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