Presse romande Critiques envers le projet Campus de la RTS

ATS

15.5.2019 - 18:16

Les employés de la radio, à Lausanne, devraient déménager sur le site de l'EPFL, à Ecublens, au plus tôt dès 2023 (photo prétexte).
Les employés de la radio, à Lausanne, devraient déménager sur le site de l'EPFL, à Ecublens, au plus tôt dès 2023 (photo prétexte).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Le projet Campus de la RTS est «une erreur stratégique majeure de nature à mettre en péril l'avenir de la RTS», estime le Syndicat suisse des mass media (SSM). Le déménagement de la radio sur le site de l'EPFL à Ecublens (VD) est prévu au plus tôt en 2023.

Le SSM, syndicat représentatif du personnel de la SSR, explique mercredi avoir envisagé de déposer une opposition dans le cadre de la mise à l'enquête du projet Campus. Il y a renoncé pour privilégier le dialogue, à quelques mois de l'ouverture de négociations pour renouveler la Convention collective de travail (CCT).

Le syndicat a toutefois décidé de rendre publiques ses vives critiques à l'encontre de ce projet «de prestige», peu flexible et pas écologique (trop de vitrages et trop grands volumes). Au lieu de s'engager dans un tel projet immobilier, «la RTS devrait concentrer ses ressources sur le développement de ses programmes et une plus juste rétribution de son personnel», estime le syndicat.

Pour rappel, la SSR doit appliquer un programme d'économies à hauteur de 100 millions de francs. Selon le SSM, le projet Campus est désormais devisé à environ 110 millions de francs.

Oui à un nouveau bâtiment

Le syndicat reconnaît la nécessité de construire un nouveau bâtiment pour héberger la Radio, car les locaux de La Sallaz, sur les hauts de Lausanne, ne sont plus aux normes et d'ores et déjà vendus. Mais il considère que la RTS devrait «se développer plus raisonnablement».

Le syndicat désapprouve également le déménagement sur le site de l'EPFL de l'ensemble du département de l'actualité et de ses magazines, ce qui revient à déplacer plus de «200 employés supplémentaires, sans concertation», écrit-il. Il craint «une concentration éditoriale au détriment de la diversité des points de vue».

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