Danone avance «vite et bien» dans sa recherche d'un nouveau directeur général après l'éviction d'Emmanuel Faber, a affirmé jeudi le président du groupe Gilles Schnepp lors de l'assemblée générale des actionnaires.
Après un feuilleton de plusieurs mois, des fonds d'investissement avaient obtenu à la mi-mars le départ du PDG Emmanuel Faber, remplacé à la présidence du conseil d'administration par Gilles Schnepp.
Le fleuron français de l'agroalimentaire (marques Actimel, Evian, Blédina...) s'est au même moment mis en quête d'un nouveau directeur général, poste occupé depuis 2014 par Emmanuel Faber, nommé ensuite président directeur général en 2017.
«Nous avançons vite et bien grâce à l'intérêt de personnes remarquables qui ont à la fois une très forte expérience des métiers de la grande consommation, c'est important, une dimension internationale également et un bilan personnel marqué par la performance», a déclaré M. Schnepp au début de l'assemblée générale.
L'événement se déroule à huis clos en raison de la crise sanitaire et est retransmis sur le site internet de Danone.
M. Schnepp a ajouté que les candidats présentaient aussi «une compatibilité indiscutable avec la culture, les valeurs et les engagements sociétaux de Danone», ainsi qu'une «adhésion» au projet de réorganisation Local First initié par Emmanuel Faber.
«Des discussions approfondies sont désormais engagées avec un nombre extrêmement restreint de candidats», a complété Jean-Michel Severino, administrateur référent du conseil d'administration.
«Nous espérons aboutir dans un délai maintenant vraiment proche au recrutement d'un nouveau ou d'une nouvelle directrice générale», a-t-il poursuivi.
Selon le quotidien économique Les Echos, seuls deux candidats restent en lice: Antoine de Saint-Affrique, sur le point de quitter son poste de directeur général chez le géant du cacao Barry Callebaut, et Nathalie Roos, qui était jusque récemment directrice générale de la division produits professionnels chez L'Oréal.
Le groupe n'a pas souhaité commenter ces informations.
Une source proche du dossier a simplement confirmé à l'AFP que M. de Saint-Affrique faisait partie des candidats entendus par le conseil et qu'il cochait «pas mal de cases».