Conjoncture Italie: croissance zéro au 2e trimestre

ATS

31.7.2019 - 14:46

L'Italie, ici le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, a connu une croissance nulle du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, après une hausse de seulement 0,1% au premier (archives).
L'Italie, ici le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, a connu une croissance nulle du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, après une hausse de seulement 0,1% au premier (archives).
Source: KEYSTONE/AP/ANDREW MEDICHINI

L'Italie a connu une croissance nulle de son produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, après une hausse de seulement 0,1% au premier, a indiqué mercredi l'Institut national des statistiques (Istat).

En 2018, le PIB italien avait reculé de 0,1% tant au troisième qu'au quatrième trimestre, signant ainsi «une récession technique». La péninsule était le seul pays de la zone euro dans une telle situation.

La croissance sur le premier semestre 2019 est nulle, a précisé l'Istat.

Sur le trimestre, les services ont progressé, mais l'agriculture et l'industrie sont en berne.

La Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) tablent sur une croissance économique de l'Italie de seulement 0,1% cette année, tandis que le gouvernement prévoit 0,2%.

Certains économistes sont encore plus pessimistes, estimant que la troisième économie de la zone euro pourrait de nouveau tomber en récession.

L'économie de la péninsule est affectée par le ralentissement économique en Europe, les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, mais aussi par la prudence des entreprises italiennes qui investissent moins, inquiètes à la fois de l'évolution mondiale et de la politique engagée par la coalition populiste au pouvoir depuis un an.

Frictions avec Bruxelles

Formée de la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini et du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) de Luigi Di Maio, celle-ci est régulièrement traversée par de vives tensions, ce qui donne lieu à une instabilité en ce qui concerne les décisions prises. Le gouvernement a eu aussi maille à partir avec la Commission européenne sur son budget, avant de parvenir à un accord sur un déficit public à 2,04% en 2019.

Dans ce contexte compliqué, le pays a néanmoins connu une bonne nouvelle mercredi.

Le taux de chômage, passé sous la barre symbolique des 10% en mai, une première depuis sept ans, a poursuivi sa baisse en juin.

Il a reculé de 0,1 point sur un mois, pour atteindre 9,7%, soit son niveau le plus bas depuis janvier 2012, selon des données provisoires.

Le taux de chômage reste néanmoins toujours très au-dessus de la moyenne de la zone euro, qui s'élevait en juin à 7,5%. Parmi les 15-24 ans, la baisse a encore été plus importante (-1,5 point sur un mois), passant à 28,1%. Mais il demeure là encore extrêmement élevé par rapport au taux de 15,4% de la zone euro.

L'Istat prévoit un taux de chômage de 10,8% en 2019, après 10,6% en 2018, tandis que les analystes tablent sur 10,4%, selon le consensus du fournisseur d'informations financières Factset Estimates.

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