Selon le GSsALa Suisse doit se passer des matières premières russes
clsi, ats
24.4.2022 - 17:57
Le commerce et l'importation de matières premières russes doit cesser en Suisse, selon le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA). Le groupe demande également, dans une résolution signée dimanche à l'issue de son assemblée générale, que les déserteurs russes puissent bénéficier de l'asile sur le territoire helvétique.
Keystone-SDA, clsi, ats
24.04.2022, 17:57
ATS
Avec 80% du pétrole et du gaz naturel russes négociés via la Suisse, la place financière du pays joue un rôle décisif dans le commerce des matières premières russes, indique le groupe dans un communiqué. Cela revient, à ses yeux, à financer directement le trésor de guerre de Poutine et des oligarques russes.
Le GSsA a également pointé dans sa résolution l'application des sanctions financière décidées contre la Russie. La recherche des biens russes sur le territoire doit être bien plus active, écrit-il. Pas moins de 7,5 milliards de francs ont été bloqués dans le pays, selon le dernier chiffre communiqué par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) au début du mois.
L'Association suisse des banquiers (ASB) avait indiqué en mars que les avoirs détenus par les banques suisses pourraient représenter entre 150 et 200 milliards de francs. Les représentants des autorités fédérales ont jusqu'ici toujours déclaré que les sanctions ne concernaient qu'une partie des Russes et des entreprises liées à Moscou.
Asile pour les déserteurs
Les déserteurs et les objecteurs de conscience russes doivent par ailleurs pouvoir déposer des demandes d'asile auprès des ambassades suisses, selon le GSsA. Avec cette demande, le groupe suit ainsi les personnalités suisses, parmi lesquelles les conseillers aux Etats Lisa Mazzone (Vert.e.s/GE) et Carlo Sommaruga (PS/GE), qui ont lancé cette semaine un appel en ce sens à l'attention du Parlement et du Conseil fédéral.
Interpellé sur ce sujet, David Keller, directeur de l'état-major de crise pour l'asile au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), avait rappelé jeudi dernier devant les médias que le statut S était réservé aux personnes vivant en Ukraine avant la guerre. Un changement de pratique nécessiterait une décision politique, avait-il aussi précisé sur la RTS.