DurabilitéL'OMC planche sur un accord sur la pêche
sn, ats
15.7.2021 - 09:00
Les membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) doivent tenter d'avancer vers un accord pour éliminer les subventions dommageables à une pêche durable. Une ministérielle d'un jour a débuté jeudi en ligne depuis Genève.
sn, ats
15.07.2021, 09:00
15.07.2021, 09:10
ATS
Un compromis n'est pas attendu au terme de cette réunion, mais elle doit permettre d'évaluer si le texte actuellement sur la table est conforme aux attentes des 164 membres. Et comment établir l'approche pour les pays en développement. La Suisse est représentée par le délégué du Conseil fédéral aux accords commerciaux, l'ambassadeur Markus Schlagenhof.
Les Etats membres n'avaient pas réussi à arracher un accord avant le délai de la fin de l'année dernière. Désormais, la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala a fait d'un arrangement lors de la ministérielle prévue en novembre et décembre à Genève l'un de ses principaux chantiers.
Un accord serait «historique pour plusieurs raisons», a-t-elle estimé jeudi. Il en va de «la santé de nos mers et océans et de notre planète». Mais cette semaine, pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'organisation en mars, Dr Ngozi a affirmé que le scénario d'un consensus d'ici novembre était «en danger».
«Nous sommes plus proches d'un accord que jamais», a dit de son côté une responsable de l'Institut international pour le développement durable (IISD). «Nous n'avons jamais eu une telle attention», que ce soit des Etats, de l'OMC elle-même et de la société civile.
90% des stockés exploités
Les divergences restent importantes, même si elles sont de moins en moins nombreuses. Dans un nouveau projet dévoilé il y a quelques jours, le président des négociations, l'ambassadeur colombien auprès de l'OMC à Genève, a proposé de nouvelles modifications.
L'objectif est d'interdire les subventions pour un navire qui mènerait une pêche illégale, non déclarée ou non réglementée. Mais aussi celles pour la surpêche, dans des zones déjà surexploitées. Autre donnée, les subventions à des composantes qui favorisent ces deux problèmes doivent aussi être récusées. Comme par exemple celles sur le carburant qui, moins cher, pousse des pêcheurs à des exagérations.
Le président des négociations avait proposé il y a quelques mois des exceptions pour les pays en développement dans l'application de ces dispositifs. Le dernier projet remplace celles-ci par une clause qui interdit à tout autre membre de contester leurs subventions pour la pêche artisanale et de subsistance. Au total, selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités. Un tiers des prises sont liées à la surpêche.