Spiritueux Pernod Ricard diminué en 2019/20

ATS

24.3.2020 - 09:53

Le géant hexagonal des spiritueux a revu à la hausse l'impact de l'épidémie de coronavirus, qui frappe désormais aussi durement ses débouchés en Occident. (archive)
Le géant hexagonal des spiritueux a revu à la hausse l'impact de l'épidémie de coronavirus, qui frappe désormais aussi durement ses débouchés en Occident. (archive)
Source: KEYSTONE/AP/JACQUES BRINON

Le géant français des spiritueux Pernod Ricard va subir une chute de son bénéfice d'exploitation annuel à cause de la crise du coronavirus, qui bloque les voyages et force les lieux de consommation à fermer, a-t-il prévenu mardi.

«Sur la base des nouvelles hypothèses de l'impact (du) Covid-19, nous anticipons une décroissance interne du résultat opérationnel courant d'environ 20% pour l'exercice 2019/20», qui s'achève fin juin, a prévenu dans un communiqué Alexandre Ricard, PDG du groupe.

Pernod Ricard avait déjà prévenu en février que la crise du coronavirus affecterait ses résultats en raison de son exposition à la Chine, où a débuté la pandémie.

Mais, à l'époque, il ne tablait que sur une moindre croissance que prévu de son bénéfice d'exploitation: entre +2% et +4% en 2019/2020.

Entretemps, la crise s'est considérablement aggravée. De multiples pays, comme la France, fermant leurs frontières ou ordonnant la clôture des commerces non essentiels sur leur territoire.

Le groupe est affecté à différents titres par ces mesures. La limitation des voyages, d'abord, va provoquer un effondrement du «travel retail», la vente de spiritueux dans les sites de transports, en premier lieu les aéroports.

Sur la période comprise entre février et fin juin, les ventes vont y baisser de 80%, précise le groupe.

Ensuite, le groupe va souffrir de la fermeture des commerces, en premier lieu en France les débits de boisson – bars, restaurants... – où la consommation se fait sur place.

Le groupe n'y prévoit «pas de ventes entre la mi-mars et la fin juin, les points de vente étant fermés ou n'effectuant pas de nouvelles commandes».

Quand à la vente de boissons en supermarchés ou commerces alimentaires, les revenus devraient y baisser de 10% pour la période comprise entre mi-mars et fin juin.

Enfin la situation s'améliore en Chine mais très progressivement. Le groupe compte sur une «reprise lente» des ventes à partir d'avril.

De multiples grands groupes français ont déjà abaissé leurs objectifs dans des secteurs divers, du luxe (Kering) au BTP (Vinci) en passant par l'aéronautique (Airbus).

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