Spiritueux Rémy Cointreau dégrise au 3e trimestre

Rémy Cointreau a suspendu ses objectifs annuels à l'occasion de son changement de direction, après une chute de 9,8% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercide décalé 2019-2020.

Le groupe de spiritueux est dirigé depuis le 1er décembre par Eric Vallat, le successeur Valérie Chapoulaud-Floquet.

«A l'occasion de son changement de direction, le groupe Rémy Cointreau a décidé de suspendre les objectifs annuels et moyen terme indiqués précédemment», a-t-il souligné vendredi dans un communiqué. Rémy Cointreau prévoyait jusqu'ici une stabilité de son bénéfice opérationnel courant, qui était en hausse de 5,5% lors du premier semestre de l'exercice.

D'octobre à décembre 2019, troisième trimestre de son exercice décalé, le chiffre d'affaires du groupe de spiritueux a chuté de 9,8% à 290,2 millions d'euros (308,4 millions de francs), soit un recul de 4,1% à 814 millions sur 9 mois, selon des données publiées parallèlement vendredi.

Le groupe confirme cependant «la pertinence de sa stratégie de valeur», et prévoit «un nouveau plan de mise en oeuvre de la vision stratégique» lors de la publication de ses résultats annuels le 4 juin 2020. Dans le détail au troisième trimestre, le chiffre d'affaires des marques du groupe a reculé de 5,6% à 280,6 millions d'euros.

Chute des marques partenaires

Celui des marques partenaires a plongé de 60,7% à 9,6 millions. Cet effondrement découle «de la fin d'importants contrats de distribution en République tchèque, en Slovaquie et aux Etats-Unis», selon Rémy Cointreau. Il prévoit que sur l'ensemble de l'année, la fin de ces contrats «aura un impact de 56 millions d'euros sur le chiffre d'affaires et de 5 millions d'euros sur le résultat opérationnel courant».

Même le fleuron du groupe, le cognac Rémy Martin, a connu un fort recul de ses ventes de 5,9% à 209,4 millions d'euros. La «bonne dynamique chinoise» n'a pas suffi à compenser «un certain nombre de facteurs conjoncturels, tels que la chute du tourisme à Hong Kong, le lente reconstitution des stocks aux Etats-Unis et les évolutions du réseau de distribution essentiellement en Europe de l'Ouest», qui sont selon le groupe en cohérence avec sa stratégie de montée en gamme.