Des actions de protestation ont eu lieu lundi après les révélations du Temps sur des cas de harcèlement à la RTS.
Une cinquantaine de personnes se sont notamment réunies au pied de la tour RTS à Genève.
Des membres du collectif de la Grève féministe ont également manifesté lundi soir devant les studios de la radio à Lausanne.
Au terme de leur action, elles ont déposé leurs pancartes devant le bâtiment.
RTS: protestations à Genève et ailleurs
Des actions de protestation ont eu lieu lundi après les révélations du Temps sur des cas de harcèlement à la RTS.
Une cinquantaine de personnes se sont notamment réunies au pied de la tour RTS à Genève.
Des membres du collectif de la Grève féministe ont également manifesté lundi soir devant les studios de la radio à Lausanne.
Au terme de leur action, elles ont déposé leurs pancartes devant le bâtiment.
Environ 50 personnes se sont rassemblées lundi après-midi au pied de la tour de la RTS, à Genève, pour demander un changement immédiat de la culture de management de l'entreprise. Des actions de protestation ont aussi eu lieu à Lausanne et Fribourg.
Samedi, une enquête fouillée du Temps faisait état de harcèlement en tous genres, de gestes déplacés et d'abus de pouvoir. L'affaire éclabousse l'ancienne vedette de la RTS Darius Rochebin, passé cet été sur la chaîne française LCI.
«Nous sommes en colère contre la direction qui s'est montrée incapable de se remettre en question», a déclaré lundi après-midi Mireille Senn, membre du comité du SSM. Le syndicat des médias va exiger une enquête sur la hiérarchie.
Pourquoi la parole des victimes n'est pas entendue, s'est interrogée Mme Senn. Le syndicat, épaulé dans son action par le comité de la Grève des femmes, promet de ne pas lâcher le morceau. «Nous voulons la suspension des personnes qui ont été mises en cause, que les coupables soient sanctionnés».
Le harcèlement psychologique et sexuel est inacceptable et le traitement qui en a été fait par la direction a été très insatisfaisant, a poursuivi Mme Senn. Le syndicat SSM veillera à être associé aux engagements qui seront pris. Un pool d'enquête sera formé pour faire toute la lumière sur les révélations du Temps.
«Nous ne voulons plus entendre la phrase: nous ne savions pas !«, a souligné Mme Senn. Il faut que la honte change de camp, a-t-elle ajouté sous les applaudissements des personnes présentes au rassemblement.
Aussi à Lausanne et Fribourg
Des actions de protestation ont également eu lieu lundi devant les locaux de la RTS à Fribourg ou Lausanne, à l'appel du Collectif grève féministe. Les manifestantes ont dénoncé «les comportements sexistes et sexuels» rapportés par Le Temps.
En début de soirée à Lausanne, devant les studios de la radio à la Sallaz, 35 femmes se sont réunies. Elles ont lu une déclaration demandant notamment aux victimes de harcèlement de «briser le silence.» Au terme de leur action, elles ont déposé devant le bâtiment plusieurs pancartes avec des slogans du type «Radio Télévision Silence» ou «Fin de l'omerta».
Gilles Marchand «choqué»
A l'instar du directeur de la RTS Pascal Crittin, qui a fait part ce week-end de sa consternation, le patron de la SSR Gilles Marchand s'est dit lundi «choqué» et «stupéfait». Interrogé dans Forum, il a déclaré que la chaîne avait toujours souhaité «faire la part des choses entre les rumeurs et les faits», et que les faits mentionnés par le Temps, notamment sur Darius Rochebin, n'avaient «jamais été avérés.»
Directeur de la RTS jusqu'en 2017, Gilles Marchand a assuré qu'aucune protection n'avait été octroyée aux personnes mises en cause par l'enquête du Temps. Selon lui, l'entreprise dispose de nombreux outils pour lutter contre le harcèlement, mais que ceux-ci ne sont pas assez utilisés. «C'est là que nous devons agir», a-t-il dit.
Gilles Marchand a ajouté qu'il trouvait «tout à fait normal» que cette affaire soit discutée politiquement, notamment avec la ministre de tutelle Simonetta Sommaruga. «Nous sommes un service public et nous avons des comptes à rendre à la population», a-t-il affirmé.
Retour à la page d'accueil