Pharma Sanofi: Regeneron dope la rentabilité nette

ATS

29.7.2020 - 09:33

Même sans tenir compte du produit de la monétisation de la participation dans Regeneron, le bénéfice net ajusté afiche une progression de plsu de 3% à 1,6 milliard d'euros. (archive)
Même sans tenir compte du produit de la monétisation de la participation dans Regeneron, le bénéfice net ajusté afiche une progression de plsu de 3% à 1,6 milliard d'euros. (archive)
Source: KEYSTONE/EPA REUTERS POOL/GONZALO FUENTES / POOL

Le géant pharmaceutique français Sanofi a enregistré un bond de son bénéfice net au deuxième trimestre, un gain dû principalement à la vente d'une partie de ses actions de Regeneron, et a relevé ses prévisions pour 2020.

Son bénéfice net trimestriel a atteint 7,6 milliards d'euros (8,2 milliards de francs), contre une perte de 87 millions sur la même période l'an passé. Le «bénéfice net par activités», qui exclut certains éléments exceptionnels comme la vente des actions Regeneron, et sert d'étalon interne au groupe, affiche une hausse de 3,6% (+5,6% à taux de change constants) à 1,6 milliard d'euros (1,7 milliard de francs).

Fin mai, le géant pharmaceutique avait annoncé qu'il allait revendre l'essentiel de ses parts dans son partenaire américain, une opération qui devrait lui rapporter en tout plus d'une dizaine de milliards d'euros.

Le laboratoire français a par ailleurs relevé ses prévisions pour 2020. Il anticipe désormais une hausse du bénéfice net par action des activités comprise entre 6% et 7%, contre 5% initialement prévu.

Pour le deuxième trimestre, ce même indicateur atteint 1,28 euro (+4,8% à taux de change constants), 1,18 euro en excluant la revalorisation des actions Regeneron conservées par Sanofi.

Sur cette période, les ventes sont en recul, après un début d'année dynamique. Le chiffre d'affaires du groupe d'avril à fin juin totalise 8,2 milliards d'euros (-4,9%, ou -3,4% à taux de change et périmètre constants), selon le communiqué, un chiffre inférieur au consensus d'analystes interrogés par Factset.

Le tableau est disparate en fonction des entités. La branche médecine de spécialité continue d'engranger les gains (+17,4%) à 2,7 milliards d'euros, toujours portée par les ventes de son blockbuster Dupixent (+70% à 858 millions d'euros).

Ce médicament phare de la stratégie du groupe, utilisé entre autres dans la dermatite atopique, a vu ses prescriptions totales quasiment doubler sur un an aux Etats-Unis, son principal marché, avec de nouvelles indications et approbations.

En revanche, tous les autres segments ont connu un recul. Les ventes de vaccins, qui avaient grimpé au premier trimestre, ont baissé (-6,8%) «en raison des mesures de confinement malgré une forte demande de vaccins grippe dans l'hémisphère Sud», selon le communiqué.

En «médecine générale» (diabète, cardiovasculaire), les ventes ont reculé (-12,7%) «en raison notamment du report des interventions chirurgicales non urgentes lié au confinement et du déstockage», précise le groupe.

Le chiffre d'affaires de la division «santé grand public» (qui comprend le doliprane) a diminué de 8%, en raison de la réduction des stocks constitués par les patients et de la baisse des visites en officine.

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