Matériel ferroviaire Stadler lorgne du côté de l'Ukraine pour étendre ses activités

buc

2.2.2021 - 18:27

Aux commandes de Stadler Rail, Peter Spuhler a évoqué avec le président ukrainien l'éventualité d'une implantation de son groupe dans le pays.  (archive)
Aux commandes de Stadler Rail, Peter Spuhler a évoqué avec le président ukrainien l'éventualité d'une implantation de son groupe dans le pays. (archive)
ATS

Stadler Rail envisage d'étendre ses activités à l'Ukraine. Au cours d'un entretien avec le président Volodymyr Zelensky, le patron Peter Spuhler, a exprimé son intérêt à opérer sur ce marché.

Le mécanicien du groupe de Bussnang a aussi évoqué l'idée d'établir une production conjointe avec des partenaires locaux, mais aucun accord dans ce sens n'a été conclu.

^Pendant la crise de la dette européenne, Stadler a passé en revue les marchés à fort poteniel. «Dans ce contexte, l'orientation stratégique a remis au centre notamment le Royaume-Uni et les États de l'ex-Union soviétique», a confié mardi à AWP un porte-parole de l'entreprise. L'Ukraine, un pays plat de plus de 40 millions d'habitants, présente à cet égard «un très fort potentiel».

A l'occasion de la rencontre qui s'est tenue la semaine dernière avec les autorités ukrainiennes, aucun accord n'a été signé, mais le chef d'État a informé son interlocuteur des projets de développement des infrastructures de transport, soulignant «l'importance d'attirer des technologies et des capitaux étrangers pour leur mise en oeuvre», selon un communiqué.

Soulignant que l'année dernière, quelque 4000 kilomètres de route et 150 ponts ont été construits, M. Zelensky a insisté sur les projets d'assainissement des infrastructures aéroportuaires et ferroviaires. Le gouvernement ukrainien ambitionne notamment de développer les lignes de métro à Kiev, Kharkiv, Dnipropetrovsk, ainsi que de trains et de tramways rapides dans différentes villes.

Matériel roulant en fin de vie

«Dans l'ancienne Union soviétique, le chemin de fer était l'épine dorsale de l'économie», a indiqué la direction de Stadler. Selon son porte-parole, il joue toujours un rôle de premier plan, mais le parc roulant est «massivement obsolète», ce qui confère à ces marchés un important potentiel.

L'industriel de Suisse orientale est déjà implanté en Russie, en Biélorussie, en Azerbaïdjan et en Géorgie. «Un projet au Kazakhstan est en phase d'appel d'offres», a précisé le communicant.

Le constructeur de matériel roulant a décroché ces dernières années des commandes substantielles dans les anciennes républiques soviétiques. Rien qu'en 2019, l'entreprise a obtenu deux contrats auprès des compagnies nationales de chemin de fer d'Azerbaïdjan et de Biélorussie portant chacun sur la livraison d'une dizaine de rames de type Flirt. Le montant annoncé pour la commande azerbaïdjanais était de 115 millions d'euros.

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