Conjoncture Zone euro: la croissance du secteur privé ralentit en octobre

afp

22.10.2021 - 11:07

L'activité du secteur privé dans la zone euro a ralenti en octobre pour le troisième mois consécutif, plombée par des difficultés persistantes d'approvisionnement des entreprises.

22.10.2021 - 11:07

Il s'agit de la plus faible croissance enregistrée en six mois. Certes, le ralentissement constaté s'explique par le très haut niveau de la croissance atteint en juillet (plus haut depuis 21 ans), qui appelait une correction (archives).
Il s'agit de la plus faible croissance enregistrée en six mois. Certes, le ralentissement constaté s'explique par le très haut niveau de la croissance atteint en juillet (plus haut depuis 21 ans), qui appelait une correction (archives).
ATS

D'après une première estimation publiée vendredi, cet indice calculé sur la base de sondages d'entreprises a baissé à 54,3, contre 56,2 en septembre et 59 en août. Un chiffre supérieur à 50 signifie que l'activité progresse, alors qu'à l'inverse elle se contracte si le chiffre est inférieur à ce seuil.

Il s'agit de la plus faible croissance enregistrée en six mois. Certes, le ralentissement constaté s'explique par le très haut niveau de la croissance atteint en juillet (plus haut depuis 21 ans), qui appelait une correction.

Mais l'activité pâtit toujours d'une intensification des problèmes d'approvisionnement ainsi que des inquiétudes sur l'évolution de la pandémie de Covid-19 à l'approche de l'hiver, souligne Markit.

Les coûts des entreprises continuent d'augmenter à leur rythme le plus rapide depuis 21 ans, sous l'effet de pénuries de matières premières et composants pour l'industrie, aggravés par des difficultés de transport, avec un allongement des délais de livraison à un quasi-sommet depuis deux décennies. Le plus touché, le secteur automobile, a vu la chute de sa production s'accélérer encore en octobre.

Dans l'ensemble du secteur privé, l'augmentation record des coûts a été largement répercutée sur les prix de vente, avec «des hausses sans précédent», tant pour les entreprises manufacturières que dans les services.

Et cette flambée des coûts devrait continuer de se répercuter sur les prix à la consommation «dans les prochains mois», estime Chris Williamson, économiste pour Markit.

Par ailleurs, «dans le secteur des services, le rebond amorcé pendant l'été a perdu de sa vigueur alors même que la recrudescence du virus, notamment en Allemagne, suscite de nouvelles inquiétudes», pénalisant les secteurs du tourisme et des loisirs, avertit-il.

Dans ce contexte, «après les fortes hausses observées aux deuxième et troisième trimestre, la tendance s'oriente vers une croissance du PIB bien plus faible au dernier trimestre» de l'année en zone euro, conclut M. Williamson.

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