Justice GE20 ans de prison pour l'assassin de Semhar
ATS
3.4.2019 - 19:30
La Chambre pénale d'appel et de révision de Genève a reconnu coupable, mercredi, un chauffeur de taxi éthiopien de 43 ans de l'agression sexuelle et de l'assassinat de Semhar, 12 ans, en 2012. Le prévenu, qui plaidait l'acquittement, a été condamné à 20 ans de prison.
Les juges ont assorti la sanction d'une mesure d'internement. L'accusé a aussi été reconnu coupable d'avoir fait subir les pires tourments à deux de ses ex-compagnes, les violant, les séquestrant et les frappant. La Cour confirme ainsi dans les grandes lignes le jugement rendu par le Tribunal criminel en première instance.
La Chambre pénale d'appel n'a pas condamné le prévenu à une peine de prison à vie, comme le demandait le procureur Joël Schwarzentrub. Pour se justifier, elle a expliqué que l'accusé n'avait pas prémédité de violer et de tuer Semhar quand il est allé chez elle, alors qu'il venait de déposer le reste de sa famille à l'hôpital.
En revanche, la Cour a relevé que le prévenu avait été pris de l'envie de se retrouver seule avec Semhar, car il entretenait une relation «non dénuée d'ambiguïté» avec la jeune adolescente. Il a ensuite été pris dans une escalade, étranglant l'enfant après l'avoir agressée sexuellement, pour éviter qu'elle ne le dénonce.
Un crime «atroce»
La Cour a souligné l'atrocité de l'acte commis par l'accusé. Semhar avait en effet pleine confiance en son bourreau, qu'elle connaissait bien, car il entretenait depuis plusieurs mois une relation intime avec sa mère et venait assez fréquemment à la maison. Le prévenu était aussi un très proche ami du père de la jeune fille.
La présidente de la Chambre pénale d'appel, Alessandra Cambi Favre-Bulle, a rappelé la responsabilité pleine et entière de l'accusé. Elle a aussi mis en avant sa froideur et son manque de scrupules. Après son crime, il a agi pour se fabriquer un alibi. Il est dans le déni depuis des années et a refusé de collaborer.
Selon la Cour, la culpabilité de l'accusé ne peut être remise en doute. Les indices à charge sont multiples. La présence du prévenu ce tragique soir d'août 2012 à proximité de l'immeuble où habitait Semhar, dans le quartier de la Tambourine, à Carouge (GE), est attestée pendant un peu plus de 30 minutes.
Selon les juges, ce laps de temps a été suffisant pour que l'accusé monte à l'appartement, qu'il se fasse ouvrir la porte par Semhar, agresse l'enfant, l'étrangle et cache le corps sous le lit parental, avant de repartir, puis d'inviter le reste de la famille de la malheureuse à manger au restaurant pour se constituer un alibi.
Une trace d'ADN du prévenu a par ailleurs été retrouvée à l'intérieur du slip de la jeune fille. D'autres traces ont été relevées sur son cou, sous l'un de ses ongles et sur une aisselle. La Cour a par ailleurs écarté l'hypothèse de l'intervention d'un tiers dans ce crime.
Procédure trop longue
Contrairement au Tribunal criminel, la Chambre pénale d'appel et de révision a revanche estimé que l'accusé devait bénéficier d'une réduction de sa durée de détention de 6 mois à cause d'une violation du principe de célérité. La procédure dure depuis plus de 6 ans et six procureurs se sont succédé pour instruire le dossier.
Le prévenu bénéficiera de 6 autres mois de réduction de peine, car il a été détenu pendant plusieurs centaines de jours dans une cellule avec trop peu d'espace. Le procureur Joël Schwarzentrub ignorait encore, mercredi, s'il allait recourir au Tribunal fédéral pour obtenir la perpétuité.
Robert Assaël, l'avocat de la mère de Semhar, a dit son soulagement. La famille a été entendue, la Cour ayant reconnu l'atrocité des agissements du prévenu, a-t-il noté. La lecture du verdict s'est déroulée dans le calme. La salle était pleine, avec la présence de nombreux membres de la communauté éthiopienne de Genève.
Le meurtre de la jeune adolescente avait provoqué une vive émotion à Genève. Un premier procès en appel s'était ouvert en janvier pour rejuger l'ancien chauffeur de taxi. L'audience avait toutefois été suspendue en plein milieu des plaidoiries, car une juge s'était assoupie.
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