Le dessin représente le peintre leysenoud, Ernest Blatter.
Ernest Blatter est représenté les pinceaux à la main, desquels s’écoulent les couleurs du prisme.
La fresque géante orne la façade d'une ancienne menuiserie.
A Leysin, il ponce comme il dessine
Le dessin représente le peintre leysenoud, Ernest Blatter.
Ernest Blatter est représenté les pinceaux à la main, desquels s’écoulent les couleurs du prisme.
La fresque géante orne la façade d'une ancienne menuiserie.
Le long des sentiers, en ville ou en pleine nature, le festival Ailyos invite à la découverte d'oeuvres d'art à Aigle, Leysin et Les Mosses. A Leysin, Antoine Guignard, alias LPVDA (Les pinceaux verts d'Antoine), a poncé un portrait sur une vieille façade en bois.
Plus d'une vingtaine d'oeuvres d'art ont été réalisées pour l'édition 2019 du festival Ailyos. Celle de LPVDA orne la façade en bois d'une ancienne menuiserie, dans la station de Leysin (VD).
Avec ses dix-huit à vingt mètres de haut sur cinq de large, la fresque représente un portrait d'Ernest Blatter, un peintre âgé de 100 ans qui habite la commune. Le Leysenoud est montré les pinceaux à la main, desquels s’écoulent les couleurs du prisme.
«Il est centenaire, mais il fait ses courses à pied et fait à manger à midi. C'est un bel hommage, en plus il est artiste-peintre et a fait sa dernière expo il y a six mois», explique LVPDA.
La poésie des regards
L'artiste vaudois de 34 ans, ancien graffeur, aime choisir ses sujets et y laisser sa patte. Sur les façades en bois vieillies par le temps et les intempéries, il dessine des êtres humains. «Les regards, ça me parle. Il y a de la poésie derrière», raconte-t-il.
Le jeune homme s'adonne depuis trois ans à cette forme particulière de street art. «C'est ma marque. Pour l'instant, personne ne m'a copié», glisse-t-il. «Je voulais essayer quelque chose de nouveau, et j'ai pensé qu'on pouvait faire du graff avec une ponceuse». Il a réalisé une cinquantaine d'oeuvres de ce type, en Suisse surtout mais aussi en France ou en Norvège.
Meule et ponceuse
Comment s'y prend-il ? L'artiste fait d'abord un croquis sur une feuille de papier noir, puis il importe le dessin sur le mur à travailler. «Je commence avec les yeux, puis le visage. Je bosse beaucoup à la meule et à la ponceuse. Plus j'insiste sur le bois, plus j'arrive à la teinte claire», dit-il.
Parfois, il fait les finitions à la main, avec du papier de verre. Puis il plaque une couche de vernis, pour préserver sa création le plus longtemps possible. Il a mis trois semaines pour réaliser la fresque de Leysin, souvent juché sur la nacelle d'un camion. «J'ai perdu mon vertige», rigole-t-il.
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