«Espèce de traître» Une ministre canadienne se fait agresser verbalement

ATS

28.8.2022 - 02:00

Des ministres du gouvernement canadien et des responsables politiques se sont insurgés samedi après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un homme s'en prenant à la vice-première ministre Chrystia Freeland. Ils dénoncent une agression verbale.

Regrettant un "incident désagréable", Chrystia Freeland a assuré qu'elle continuera à "revenir en Alberta, car c'est mon chez-moi" (archives).
Regrettant un "incident désagréable", Chrystia Freeland a assuré qu'elle continuera à "revenir en Alberta, car c'est mon chez-moi" (archives).
ATS

L'incident s'est déroulé vendredi en Alberta, province dont est originaire Chrystia Freeland et où elle s'entretenait avec la maire de Grande-Prairie après avoir rencontré des agriculteurs dans la matinée. «Espèce de traître», lui lance un homme, casquette sur la tête et vêtu d'un débardeur.

«Dégagez de cette province!», poursuit-il dans cette vidéo de 14 secondes, diffusée sur TikTok et Twitter. Sur les images, Mme Freeland, numéro deux du gouvernement canadien, est en train de se diriger vers un ascenseur, suivie par cet homme qui l'invective.

«Ce qui s'est passé hier n'est pas correct. Personne [...] ne devrait avoir à tolérer des menaces ou de l'intimidation», a réagi la vice-première ministre, dans un communiqué publié sur Twitter samedi en fin de journée, regrettant un «incident désagréable». «Je continuerai de revenir en Alberta, car c'est mon chez-moi», a-t-elle déclaré.

Consternation et choc

Diverses personnalités politiques, à l'instar de Jason Kenney, premier ministre conservateur de l'Alberta, ont dénoncé le «harcèlement verbal» et les «menaces» visant Mme Freeland, qui est aussi ministre des finances. «Ce qu'a vécu la vice-première ministre du Canada est inacceptable», a encore fustigé François Legault, le premier ministre du Québec.

Chrystia Freeland a également reçu le soutien de plusieurs membres du gouvernement libéral dirigé par Justin Trudeau: François-Philippe Champagne, le ministre de l'innovation, s'est dit «choqué», tandis qu'Anita Anand, la ministre de la défense a indiqué être «consternée par les menaces et l'intimidation» visant sa collègue.

«Ce comportement n'a pas sa place au Canada. Nous sommes tous ici pour promouvoir le dialogue sur d'importantes questions de politique publique et un tel harcèlement ne peut être toléré», a ajouté Mme Anand.