Un élu fribourgeois dérape «Au moins lors des fêtes de lutte suisse, il n’y a que peu de tapettes»

blue News

16.5.2024

Le député fribourgeois Ivan Thévoz, président de l’Union démocratique fédérale (UDF) Fribourg, a dérapé sur Facebook après la victoire de Nemo, artiste non-binaire, à l'Eurovision.

La victoire de Nemo ne cesse de faire parler.
La victoire de Nemo ne cesse de faire parler.
IMAGO

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Après Jean-Luc Addor, Philippe Müller ou encore Ségolène Royal, c'est un politicien fribourgeois, Yvan Thévoz, qui y est allé de son commentaire sur l'Eurovision, dont l'artiste biennois non binaire Nemo a remporté l'édition 2024 le week-end dernier.

«L’Eurovision ou la dégénérescence d’une société qui n’a plus aucun repère. Que j’ai honte de cette Suisse qui n’est pas la mienne», a-t-il écrit dans un premier temps sur son compte Facebook. Et lorsque dans les commentaires un de ses contacts lui a suggéré d'aller plutôt voir des fêtes de lutte, le président de l’Union démocratique fédérale (UDF) Fribourg a poursuivi : «Au moins lors des fêtes de lutte suisse, il n’y a que peu de tapettes».

«C'était une erreur»

Contacté par le quotidien fribourgeois «La Liberté», qui a révélé l'«affaire», l'élu broyard a admis nourrir quelques regrets : «L’utilisation du mot tapette était une erreur». S'il dit regretter le mot employé, le député fribourgeois, qui a d'ailleurs effacé sa publication, maintient le fond de sa pensée : «Lorsque je vois tous les commentaires sur cette victoire de l’Eurovision, je vois bien le malaise profond de toute une partie de la population, qui est le mien également. (...) Ce concours est véritablement le signe de la dégénérescence de notre société n’ayant plus ni queue ni tête».

«Ce n’était pas forcément digne d’un chrétien»

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Ivan Thévoz

Élu UDF

Et de poursuivre : «Je le répète : j’ai eu tort d’utiliser ces mots sur les réseaux sociaux, ce n’était pas forcément digne d’un chrétien. Je déplore toutefois que l’on ne puisse plus rien dire de nos jours. J’ai beaucoup de compassion pour les homosexuels et tous ces gens qui ont une nature pas forcément comme la mienne. J’ai toutefois une vision qui prône la vie et leurs agissements ne me conviennent pas».