Faits divers Catastrophe évitée après la dispute en plein ciel de deux pilotes irakiens

AFP

26.7.2018 - 18:16

Les 150 passagers ont bien failli ne jamais arriver à Bagdad, à cause d'une dispute entre pilote et co-pilote
Les 150 passagers ont bien failli ne jamais arriver à Bagdad, à cause d'une dispute entre pilote et co-pilote
Source: AFP/Archives

L'avion d'Iraqi Airways a décollé sans encombre de Machhad en Iran. Mais ses 150 passagers ont bien failli ne jamais arriver à Bagdad, à cause d'une dispute entre pilote et co-pilote, apparemment... pour un plateau-repas!

Médias et réseaux sociaux irakiens se sont immédiatement saisis de l'affaire, avec horreur ou ironie, poussant la compagnie nationale à se fendre d'un communiqué d'explication.

"Ce sont des pilotes ou des chauffeurs de minibus?", faisait mine de s'interroger une internaute, en référence à ces conducteurs connus pour rouler à toute allure et qui sont le cauchemar des autres automobilistes.

"Le ministère des Transports a ouvert une enquête avec les deux pilotes qui se sont disputés en vol", a indiqué Iraqi Airways mercredi soir dans un communiqué qui ne précise pas quand l'incident a eu lieu.

La compagnie ne donne pas non plus la raison de la discorde sur ce vol qui avait à son bord 157 passagers ainsi que les membres d'équipage.

Mais dans une lettre adressée à sa hiérarchie consultée par l'AFP, le co-pilote affirme que, alors que l'avion était en vol, "le ton est monté avec le pilote parce qu'il refusait qu'une hôtesse m'amène un plateau-repas sous prétexte que je ne lui en avais pas demandé l'autorisation".

Après avoir pris son propre repas, poursuit-il, le pilote "a utilisé un vocabulaire inapproprié" puis l'a "frappé et insulté, ce qui a provoqué la venue d'un membre de la sécurité".

Les deux hommes ont cependant réussi à faire atterrir l'avion mais une fois l'appareil posé à Bagdad, "le pilote a de nouveau porté coups et insultes". Face à cela, plaide-t-il, "j'ai dû me défendre".

Iraqi Airlines indique avoir suspendu les deux hommes et promet qu'ils "ne pourront échapper aux sanctions les plus dures (...) comme l'interdiction de voler à vie".

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