Dans le Kentucky, une Arche de Noé grandeur nature s'élève fièrement, construite en 2016, selon les dimensions indiquées dans la Bible. «Ark Encounter» est une attraction imaginée par un évangéliste ultra-religieux et associée à un «musée de la création». Les visiteurs y découvrent des expositions basées sur les thèses créationnistes, affirmant que Dieu a créé le monde en six jours, vers 4000 avant Jésus-Christ.
Les visiteurs de Kenneth Ham s Ark Encounter posent pour des photos devant l'arche.
Ark Encounter est l'œuvre du créationniste d'origine australienne Ken Ham ; elle a été construite grâce à des incitations fiscales de l'État et à la vente d'obligations de pacotille pour un montant de 62 millions de dollars.
Les visiteurs d'Ark Encounter, une réplique de l'Arche de Noé à 100 millions de dollars de 156 mètres de long, attendent les cérémonies d'ouverture de l'attraction à Williamstown, Kentucky, États-Unis, le 5 juillet 2016.
La construction vue de l'intérieur.
Une maquette de l'Arche du Kentucky.
Ken Ham, fondateur et président de Answers in Genesis, en mars 2007.
Rouleau de la Torah faisant référence à la construction du tabernacle en hébreu des années 1800, dans la réplique de l'arche de Noé au parc à thème Ark Encounter à Williamstown, Kentucky, USA.
L'exposition présente une interprétation toute personnelle de l'histoire de l'humanité.
Les fondateurs du musée ont même trouvé leur propre explication quant à la disparition des dinosaures.
Les visiteurs de Kenneth Ham s Ark Encounter posent pour des photos devant l'arche.
Ark Encounter est l'œuvre du créationniste d'origine australienne Ken Ham ; elle a été construite grâce à des incitations fiscales de l'État et à la vente d'obligations de pacotille pour un montant de 62 millions de dollars.
Les visiteurs d'Ark Encounter, une réplique de l'Arche de Noé à 100 millions de dollars de 156 mètres de long, attendent les cérémonies d'ouverture de l'attraction à Williamstown, Kentucky, États-Unis, le 5 juillet 2016.
La construction vue de l'intérieur.
Une maquette de l'Arche du Kentucky.
Ken Ham, fondateur et président de Answers in Genesis, en mars 2007.
Rouleau de la Torah faisant référence à la construction du tabernacle en hébreu des années 1800, dans la réplique de l'arche de Noé au parc à thème Ark Encounter à Williamstown, Kentucky, USA.
L'exposition présente une interprétation toute personnelle de l'histoire de l'humanité.
Les fondateurs du musée ont même trouvé leur propre explication quant à la disparition des dinosaures.
«Ark Encounter», c'est son nom. C'est un projet à 100 millions de dollars qui a été mené à bien en 2016 par un évangéliste créationniste, Ken Ham. Cet australien vivant aux Etats-Unis était auparavant professeur de sciences. Mais il a aujourd'hui jeté aux oubliettes son bagage estudiantin.
Pour le fondateur, le PDG et ancien président de l'association «Answers in Genesis» ("Réponses dans la Genèse"), qui gère l'«Ark Encounter» et le «Musée de la création» construit en 2007, le récit de la création dans le Livre de la Genèse est un fait historique.
Le créationnisme fait de nombreux adeptes aux Etats-Unis et désormais, le mouvement a aussi sa «Mecque». L'Arche de Noé de 150 mètres de long, 15 de haut et 25 de large construite par Ken Ham, ainsi que le musée situé à 70 kilomètres de là, attirent plus d'un million de visiteurs chaque année (ndlr: selon les dires des propriétaires).
Une interprétation toute personnelle
Partant du postulat que Dieu a créé le monde en six jours aux alentours de 4000 av. J.-C., les expositions proposées revisitent l'histoire telle qu'elle est présentée par la science «traditionnelle».
La théorie de l'évolution de Darwin? Balivernes! Les dinosaures? Bien sûr, ils ont existé, mais... «ils ne se sont pas éteints il y a 65 millions d'années comme je le croyais auparavant, la plupart d'entre eux ont péri pendant le déluge il y a environ 4500 ans», affirme Mark Looy, co-fondateur du projet, qui revendique le fait de «raconter la vraie histoire».
Le musée propose aussi une vision du monde très manichéenne: le bien contre le mal, valorisant ceux qui «pensent juste» face à ceux qui «se trompent».
Dans un reportage réalisé par France 24 (voir vidéo ci-dessus), on découvre un jeu vidéo s'adressant aux enfants, qui oppose «le monde de l'homme» et «le monde de Dieu». Avortement, mariage gay et racisme flottent sur des drapeaux rouges dans le monde de l'homme, alors que les drapeaux bleus du monde divin présentent des valeurs comme la vie sacrée, le mariage chrétien et la race unique (sic).
Près d'un Américain sur deux... l'électorat de Trump?
Selon un sondage de l’institut Gallup datant de 2019, 40 % des Américains pensent que Dieu a créé les humains sous leur forme actuelle il y a moins de 10'000 ans, 33 % estiment que l'évolution a été guidée par Dieu et 22 % déclarent qu’elle s’est déroulée sans implication d’une puissance supérieure.
Le créationnisme semble donc avoir de beaux jours devant lui outre-Atlantique, même si les chiffres sont à interpréter avec des nuances, étant donné qu'il existe plusieurs courants au sein même de la doctrine.
Par ailleurs, les créationnistes ne cachent pas leur admiration pour Donald Trump. L'ex vice-président Mike Pence, choisi par Trump, est d'ailleurs l'un de ces fondamentalistes.
«La plupart de nos visiteurs sont sans doute républicains», concède Mark Looy, même s'il affirme que le statut d'association d'«Answers in Genesis» ne lui permet pas de prendre position politiquement.