«Les déblaiements ont commencé» Date de réouverture inconnue pour le site industriel de Sierre

zd, ats

2.7.2024 - 12:58

Les deux entreprises spécialisées dans les produits aluminiums Constellium et Novelis à Sierre et Chippis sont à l'arrêt après le débordement du Rhône. Impossible encore d'évaluer la durée de cette fermeture forcée.

La multinationale Novelis fournit l'industrie automobile dans l'Europe entière.
La multinationale Novelis fournit l'industrie automobile dans l'Europe entière.
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Keystone-SDA, zd, ats

«Les déblaiements ont commencé lundi avec comme priorité le dégagement des accès», explique à Keystone-ATS le directeur de Novelis Sierre Serge Gaudin. Sur le site au sol encore recouvert de boue, s'affairent des pompiers, soutenus par l'armée, ajoute-t-il.

«On ne sait pas encore la durée de cet arrêt, ni l'ampleur des dégâts. Il faut notamment inspecter toutes les machines pour en connaître les dommages et le site est grand», explique Serge Gaudin. Le directeur ne peut donc pas encore articuler de chiffres quant aux répercussions financières.

La multinationale Novelis fournit l'industrie automobile dans l'Europe entière, et Constellium fait du matériel ferroviaire.

Demande RHT

Quelque 1200 personnes travaillent sur l'entier du site industriel dont 520 pour Novelis. «Nous avons fait une demande d'indemnités RHT au canton de manière préventive», ajoute Serge Gaudin, confirmant une information parue dans Le Temps et le Nouvelliste. La suite dépendra de l'avancée du nettoyage et de la remise en marche des installations.

L'autre entreprise active sur le site industriel de Sierre, Constellium, a également déposé une demande auprès du canton, complète Christophe Darbellay, conseiller d'Etat en charge de l'économie et de la formation, précisant qu'aucune autre société n'a fait appel au canton pour l'instant.

«Nous allons être le plus pragmatique possible pour soutenir ce site industriel, d'importance nationale», affirme encore le ministre valaisan. Il souligne être «en contact direct et permanent avec les responsables pour que l'activité puisse reprendre rapidement».

«Protection primordiale»

La protection de cette zone est primordiale. «Comme lors de l’effondrement du tunnel entre Riddes et La Tzoumaz, nous devons travailler avec le droit d’urgence pour protéger cette zone en entreprenant les travaux de sécurisation», ajoute Christophe Darbellay.

Il rappelle que l'application de la mesure prioritaire Sierre-Chippis – qui doit justement protéger le site contre les crues – est en discussion depuis «au moins une quinzaine d'années», notamment parce que le projet proposé, «surdimensionné», avait soulevé des oppositions.

Pas de pollution

«À notre connaissance, il n'y a pas eu de pollution grave lors de ces inondations», indique aussi mardi matin Christophe Darbellay au micro de la RTS.

Le président du Conseil d'Etat valaisan Franz Ruppen a estimé lundi soir les dommages à 200 millions de francs, sans compter les dégâts subis par les privés ou les entreprises. Mais ce montant est provisoire.